Décédé à l’âge de 76 ans des suites d’un cancer du foie, Thierry Ardisson, figure marquante de la télévision française, fera l’objet d’un hommage sur TF1. La chaîne diffusera ce mercredi 16 juillet en deuxième partie de soirée un documentaire intitulé La face cachée de l’homme en noir, réalisé par sa femme Audrey Crespo-Mara. Une plongée inédite dans le parcours d’un homme qui a façonné le paysage audiovisuel français pendant plus de quarante ans.
Audrey Crespo-Mara a annoncé en début de journée des poursuites judiciaires à l’encontre du journaliste Clément Garin, qui avait annoncé la mort de l’animateur avant que cela soit officiel.
Un hommage posthume diffusé sur TF1
Dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), le groupe TF1 a annoncé la diffusion du documentaire La face cachée de l’homme en noir ce mercredi 16 juillet à 22h50. Ce film, écrit et réalisé par la journaliste Audrey Crespo-Mara, épouse de Thierry Ardisson, entend « rendre hommage » à celui qui a marqué plusieurs générations de téléspectateurs par son style incisif, son ton libre et ses émissions emblématiques.
Le documentaire, produit peu avant sa disparition, donne la parole à l’animateur lui-même. Dans des extraits diffusés au journal de 13 heures de TF1 ce lundi, Thierry Ardisson se livre sans détour sur son évolution personnelle et professionnelle. « On devient plus tolérant, plus compassionnel… J’aime bien cette période, le problème c’est que ça n’a pas duré longtemps », confie-t-il, face caméra.
Une figure singulière du paysage audiovisuel français
Né en 1949, Thierry Ardisson a imposé sa signature dès les années 1980 dans un PAF (Paysage Audiovisuel Français) en pleine mutation. Son goût pour la provocation, l’humour noir et les mises en scène décalées a marqué les esprits, notamment à travers des émissions cultes comme Bains de minuit, Tout le monde en parle, 93, faubourg Saint-Honoré ou Salut les Terriens.
Ses plateaux attiraient le Tout-Paris, mêlant célébrités, intellectuels, politiques et anonymes dans des échanges souvent inattendus. Sa manière de conduire les entretiens, directe et sans filtre, a fait sa renommée autant que sa controverse. Dans le documentaire à paraître, Ardisson revient sur ce style désormais difficilement transposable à la télévision contemporaine : « Je suis parfaitement conscient qu’on ne pourrait plus refaire ce type d’interviews aujourd’hui… parce que ça fait du mal aux gens », dit-il.
Une réflexion intime sur la fin de vie
Le documentaire se distingue également par son ton introspectif. Ardisson y aborde ouvertement la question de la fin de vie et de la tolérance acquise avec l’âge. « Je comprends mieux les autres. J’ai compris qu’on n’était pas obligé de vivre comme moi », déclare-t-il dans un témoignage empreint d’humanité.
L’entourage de l’animateur a par ailleurs confirmé qu’il avait laissé des instructions précises pour ses obsèques. Un choix cohérent avec le contrôle que Thierry Ardisson a toujours exercé sur son image et sa narration médiatique. Les détails de ces instructions n’ont toutefois pas été rendus publics à ce stade.
