Tout commence lorsqu’une patrouille de gendarmerie met en place un contrôle routier classique. Le conducteur, au lieu de s’arrêter, force le barrage en accélérant brutalement. Il prend aussitôt la fuite. Pendant quelques kilomètres, il parvient à semer les forces de l’ordre, mais, peu après, une seconde patrouille l’aperçoit dans la commune voisine de Sainte-Eusoye, où il aurait fait demi-tour pour reprendre la même route dans le sens inverse.
« Il venait de Breteuil et repartait vers Breteuil en passant par Sainte-Eusoye », indique Pierre Dugroprez, le maire du village, confirmant ainsi les premières informations diffusées par Le Courrier Picard. Malgré les injonctions des gendarmes, le conducteur refuse à nouveau de s’arrêter, relançant la course-poursuite sur une portion rectiligne de la D1001.
Il perd le contrôle de son véhicule
C’est précisément dans cette longue ligne droite que l’accident survient. À très vive allure, l’automobiliste perd soudainement le contrôle de son véhicule, qui effectue plusieurs tonneaux avant de finir sa course au milieu d’un champ, appartenant, ironie du sort, au maire lui-même. Gravement blessé, l’homme est rapidement pris en charge par les secours, puis transporté au centre hospitalier d’Amiens. Son état est jugé critique.
Informé dans la matinée, Pierre Dugroprez explique que les gendarmes ont aussitôt sécurisé les lieux afin de procéder à des analyses techniques, des relevés au sol et des prises de vue par drone. « La route est restée bloquée plusieurs heures », ajoute-t-il. Bien qu’aucun accident sérieux n’ait été signalé récemment dans ce secteur, le maire tient à rappeler que cette portion, parfaitement rectiligne et incitative à la vitesse, est tristement réputée et qu’il y avait au moins un accident par an ici, parfois plus.