Microsoft a confirmé mercredi une nouvelle vague de suppressions de postes, venant s’ajouter aux quelque 6 000 licenciements annoncés en mai dernier. Cette décision, rapportée par The Seattle Times, s’inscrit dans un mouvement stratégique plus large du groupe, qui prévoit d’ »alléger ses structures organisationnelles » pour fluidifier ses opérations internes.
Le groupe, qui employait environ 228 000 personnes dans le monde en juin 2024, justifie cette décision par le besoin de renforcer l’efficacité de ses équipes et de rationaliser ses fonctions managériales. Bien que le nombre exact de postes concernés par cette nouvelle série de suppressions n’ait pas été précisé, plusieurs sources concordantes évoquent plusieurs milliers de postes, notamment dans les équipes commerciales, comme le rapportait Bloomberg en juin dernier
Des marges sous pression malgré des revenus en hausse
Microsoft a annoncé un programme d’investissement de 80 milliards de dollars pour l’exercice fiscal 2025, en grande partie dirigé vers les infrastructures d’intelligence artificielle et le cloud. La marge opérationnelle de la division « cloud », segment stratégique pour le groupe, aurait diminué sur un an au deuxième trimestre.
Cette contraction des marges, combinée à une volonté de préserver la compétitivité du groupe face à une concurrence toujours plus féroce dans les domaines de l’IA et du cloud, expliquerait cette nouvelle initiative de restructuration.
Microsoft n’est pas un cas isolé. L’ensemble du secteur technologique connaît une dynamique similaire. Meta, maison mère de Facebook, a annoncé cette année le licenciement de près de 5 % de ses employés considérés comme « les moins performants ». Google, filiale d’Alphabet, a elle aussi supprimé plusieurs milliers de postes ces derniers mois. Microsoft, à l’instar de ses concurrents, opte pour une hiérarchie plus resserrée, une réduction du nombre de niveaux managériaux, et une plus grande agilité décisionnelle.