Affaire de pédocriminalité et de traite des êtres humains dans l’Oise : quatre hommes interpellés

Quatre hommes ont été interpellés le mardi 1er avril 2025 dans le département de l’Oise, dans le cadre d’une enquête judiciaire d’envergure. Ils sont soupçonnés de pédocriminalité, de traite des êtres humains et d’inoculation du virus du VIH sur des majeurs et des mineurs.

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Palais de Justice de Beauvais (Oise) / © DECHIFFREUR / DR
Palais de Justice de Beauvais (Oise) / © DECHIFFREUR / DR

Les quatre hommes interpellés sont accusés de faits particulièrement graves, notamment de viols sur mineurs et de traite des êtres humains. Selon les premières informations, ils sont également soupçonnés d’avoir inoculé le virus du VIH à leurs victimes, des majeures et des mineures. Ces accusations ont été confirmées par une source proche du dossier auprès du Courrier Picard. L’un des suspects, âgé de 72 ans, est un homme d’affaires bien connu à Beauvais, propriétaire de plusieurs établissements dans la ville.

Une enquête coordonnée par la justice parisienne

L’enquête, qui s’est déroulée sur plusieurs mois, a été menée par plusieurs services centraux de la police judiciaire, dont l’Ofmin (Office dédié à la lutte contre les violences faites aux mineurs) et l’Ocreth (Office central de lutte contre la traite des êtres humains). En raison de la gravité des faits et de leur portée internationale, le parquet de Paris a été saisi du dossier, disposant ainsi de la compétence nationale et internationale nécessaire pour traiter cette affaire.

Parmi les interpellés, un homme de 72 ans, Pierre Robert, est une figure bien connue à Beauvais (Oise). Propriétaire d’un bar dans le quartier Saint-Quentin, d’un hôtel en face de la gare et de plusieurs immeubles dans la ville, il est également investi dans la vie commerçante locale. Selon des informations confirmées par une source proche du dossier, Pierre Robert avait déjà eu maille à partir avec la justice en 2002, où il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis et quelques milliers d’euros d’amende et de dommages et intérêts pour violences et travail clandestin lorsqu’il était gérant d’un bar à la gare qu’il a fini par vendre.

L’enquête laisse envisager des ramifications à l’étranger, notamment en Afrique. Les autorités judiciaires françaises poursuivent leurs investigations pour déterminer l’étendue du réseau et identifier d’éventuelles autres victimes.