Dans une ville où il était difficile de trouver un endroit pour dîner après une séance de cinéma ou un concert, le bar-restaurant a proposé une cuisine accessible jusqu’à minuit en semaine et jusqu’à 2 heures les vendredis et samedis. Quant au bar, il accueillait les noctambules jusqu’à 3 heures du matin, dans une ambiance industrielle inspirée de l’ancienne usine de filatures qui occupait autrefois le site à Beauvais, dans le département de l’Oise.
Mais ce projet, porté par l’idée de redynamiser la vie nocturne de la ville, n’a pas échappé aux répercussions d’un scandale judiciaire qui a jeté une ombre sur l’établissement. Selon nos informations, le dossier judiciaire en cours, impliquant Pierre Robert, son président et figure locale de 72 ans, a précipité la fermeture de l’établissement qui était pourtant l’un dès plus fréquenté, notamment par les jeune, de la ville de Beauvais. Cet homme, également à la tête du « Chenal Hotel » face à la gare de Beauvais, est actuellement incarcéré à la Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis en Essonne.
Les salariés vont être licenciés
Face à la gravité des accusations et aux répercussions médiatiques, les gérants par substitution d’O’Filatures ont pris la décision d’entamer une procédure de liquidation judiciaire auprès du Tribunal de Commerce de Beauvais. Le prononcé de la liquidation entraîne la cessation immédiate de l’activité de la société. Le liquidateur qui a été nommé, qui va devoir procéder au licenciement d’une dizaine de salariés dans un délai de 15 jours.
Le bar-restaurant O’Filatures ferme donc définitivement ses portes, entraînant la suppression de tous les postes de travail. Les contrats de travail des employés sont ainsi rompus, bien qu’une possibilité de reclassement puisse être envisagée pour certains, selon les modalités prévues par la législation en vigueur.
Les avocats de Pierre Robert dénonce un « mépris de la présomption d’innocence »
Pierre Robert est l’un des poursuivis pour traite d’être humain en bande organisée, proxénétisme aggravé, viols sur mineur de moins de 15 ans, agressions sexuelles, administration de substances nuisibles et instigation à divers actes de violences sexuelles. Les 4 suspects dans cette affaire ont été interpellés par les forces de l’ordre après une enquête minutieuse de plusieurs mois menée par l’OFMIN (Office mineurs) et l’OCRTEH (Office central pour la répression de la traite des êtres humains). Mis en cause principal, il conteste fermement les accusations. Ses avocats dénoncent une atteinte à la présomption d’innocence et évoquent une volonté de nuire orchestrée par un ancien collaborateur. Le dossier soulève de nombreuses questions judiciaires et médiatiques autour du traitement de l’information sensible.
Pierre Robert affirme son innocence dans un droit de réponse relayé par le Courrier Picard. Les avocats de Pierre Robert affirment que leur client rejette catégoriquement l’ensemble des accusations portées à son encontre. Ils parlent d’« informations immondes et erronées », qui ne seraient pas en cohérence avec les pièces du dossier. Selon eux, ces éléments auraient été diffusés « au mépris du secret de l’enquête et de la présomption d’innocence ». La défense évoque également des « manœuvres » provenant d’un ancien collaborateur aujourd’hui en conflit avec Pierre Robert.