Un an de suspension avec sursis pour l’avocate avignonnaise Nadia El Bouroumi

Le Conseil régional de discipline des avocats de la Cour d’appel de Nîmes a rendu sa décision ce mercredi 23 avril. L’avocate pénaliste Nadia El Bouroumi, connue pour sa médiatisation lors du procès des viols de Mazan, écope d’un an de suspension avec sursis pour des manquements à la déontologie de sa profession. Elle fait appel.

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Palais de Justice en France (illustration) © DÉCHIFFREUR / LF
Palais de Justice en France (illustration) © DÉCHIFFREUR / LF

Le couperet est tombé ce mercredi. Maître Nadia El Bouroumi, avocate au barreau d’Avignon, a été condamnée à un an d’interdiction d’exercer, avec sursis, par le Conseil régional de discipline des avocats. La décision s’appuie sur plusieurs griefs retenus à l’encontre de la pénaliste de 46 ans, dont la création et la direction d’une société de coaching jugée incompatible avec les exigences de sa profession.

1 an de suspension avec sursis

Selon le Conseil, la double activité de Me El Bouroumi soulève des « questions déontologiques« , notamment parce que sa société commerciale exerce des activités couvertes par la profession d’avocat, sans être soumise aux obligations du barreau. Le fait d’en être présidente, sans inscription au barreau pour cette activité, a constitué une infraction.

Nadia El Bouroumi a également interdit de faire « partie du Conseil de l’Ordre, du Conseil National des Barreaux, des autres organismes ou conseils professionnels ainsi que des fonctions de Bâtonnier pendant une durée de trois ans », précise la décision.

L’avocate a également été sanctionnée pour un incident survenu au palais de justice d’Évry en mai 2023. Le Conseil a retenu contre elle un comportement jugé inapproprié, sans en détailler précisément les faits. En revanche, Nadia El Bouroumi a été relaxée concernant la captation et la diffusion d’images dans des salles d’audience, faits qui s’étalaient entre 2021 et 2023.

Une décision en deçà des réquisitions initiales

Lors de l’audience disciplinaire du 19 février dernier, le rapporteur avait requis une sanction plus lourde : 18 mois de suspension. Finalement, le Conseil a opté pour une peine d’un an, assortie du sursis, laissant à l’avocate la possibilité de poursuivre son exercice professionnel, à condition de ne pas récidiver.

Elle a annoncé faire appel de cette décision.