À l’issue de quatre jours d’audience, la cour d’assises de l’Aisne a retenu la culpabilité de Pascal Lafolie, aujourd’hui âgé de 58 ans. La peine prononcée correspond aux réquisitions de l’avocate générale, qui avait décrit un homme manipulateur et violent, au tempérament instable et aux pulsions incontrôlées. Déjà condamné par le passé pour une agression sexuelle en 1996 et un viol en 2000, l’accusé avait purgé environ dix années de détention. Ces années s’intègrent dans la peine actuelle. Dans la salle d’audience, les proches de Nadège Desnoix, vêtus de T-shirts à l’effigie de la victime, n’ont pas caché leur émotion à l’annonce du verdict. Son frère William a évoqué un sentiment d’apaisement malgré un procès éprouvant. Selon leur avocat, Me Gérard Chemla, la cour a reconnu la dangerosité de l’accusé et écarté toute circonstance atténuante. Mais il a également exprimé une inquiétude, estimant possible qu’une libération intervienne plus tôt que prévu et constituant, selon lui, une menace pour les femmes. Le rôle décisif de l’ADN dans la résolution du dossier L’affaire avait longtemps piétiné. Ce n’est qu’en 2021 que de nouvelles analyses génétiques ont permis une avancée majeure. L’ADN de Pascal Lafolie, prélevé dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales, a été comparé avec celui retrouvé sur un chouchou de la victime. Le résultat a permis de relier l’accusé au crime et de relancer le dossier après plus de vingt-cinq ans d’attente. Cette preuve scientifique a conduit au renvoi de l’affaire devant la cour d’assises, près de trois décennies après les faits. Tout au long du procès, Pascal Lafolie a nié les faits ou affirmé ne pas s’en souvenir, malgré des aveux initiaux en garde à vue, suivis d’une rétractation. Ses ultimes déclarations se sont limitées à des excuses ambiguës, évoquant le rôle supposé de son frère, aujourd’hui décédé, dont l’implication avait pourtant été écartée par l’enquête. Son avocate, Me Justine Devred, a décrit un homme marqué par une enfance difficile, influencé par son aîné et incapable de s’adapter socialement. Elle a indiqué qu’un appel de la décision est envisagé. Un combat judiciaire inachevé Pour la mère et les frères de Nadège Desnoix, le procès représente l’aboutissement d’un combat de plusieurs décennies. Leur avocat, Arnaud Miel, a rappelé que le père de la jeune fille est décédé avant de voir ce verdict, submergé par la douleur. Il a ajouté qu’il ne subsistait « aucun doute » sur la possibilité que d’autres femmes aient été victimes de Pascal Lafolie. Le pôle criminel de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées, poursuit d’ailleurs ses investigations sur d’autres dossiers où le nom de l’accusé apparaît. Benjamin Reglat
À l’issue de quatre jours d’audience, la cour d’assises de l’Aisne a retenu la culpabilité de Pascal Lafolie, aujourd’hui âgé de 58 ans. La peine prononcée correspond aux réquisitions de l’avocate générale, qui avait décrit un homme manipulateur et violent, au tempérament instable et aux pulsions incontrôlées. Déjà condamné par le passé pour une agression sexuelle en 1996 et un viol en 2000, l’accusé avait purgé environ dix années de détention. Ces années s’intègrent dans la peine actuelle. Dans la salle d’audience, les proches de Nadège Desnoix, vêtus de T-shirts à l’effigie de la victime, n’ont pas caché leur émotion à l’annonce du verdict. Son frère William a évoqué un sentiment d’apaisement malgré un procès éprouvant. Selon leur avocat, Me Gérard Chemla, la cour a reconnu la dangerosité de l’accusé et écarté toute circonstance atténuante. Mais il a également exprimé une inquiétude, estimant possible qu’une libération intervienne plus tôt que prévu et constituant, selon lui, une menace pour les femmes. Le rôle décisif de l’ADN dans la résolution du dossier L’affaire avait longtemps piétiné. Ce n’est qu’en 2021 que de nouvelles analyses génétiques ont permis une avancée majeure. L’ADN de Pascal Lafolie, prélevé dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales, a été comparé avec celui retrouvé sur un chouchou de la victime. Le résultat a permis de relier l’accusé au crime et de relancer le dossier après plus de vingt-cinq ans d’attente. Cette preuve scientifique a conduit au renvoi de l’affaire devant la cour d’assises, près de trois décennies après les faits. Tout au long du procès, Pascal Lafolie a nié les faits ou affirmé ne pas s’en souvenir, malgré des aveux initiaux en garde à vue, suivis d’une rétractation. Ses ultimes déclarations se sont limitées à des excuses ambiguës, évoquant le rôle supposé de son frère, aujourd’hui décédé, dont l’implication avait pourtant été écartée par l’enquête. Son avocate, Me Justine Devred, a décrit un homme marqué par une enfance difficile, influencé par son aîné et incapable de s’adapter socialement. Elle a indiqué qu’un appel de la décision est envisagé. Un combat judiciaire inachevé Pour la mère et les frères de Nadège Desnoix, le procès représente l’aboutissement d’un combat de plusieurs décennies. Leur avocat, Arnaud Miel, a rappelé que le père de la jeune fille est décédé avant de voir ce verdict, submergé par la douleur. Il a ajouté qu’il ne subsistait « aucun doute » sur la possibilité que d’autres femmes aient été victimes de Pascal Lafolie. Le pôle criminel de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées, poursuit d’ailleurs ses investigations sur d’autres dossiers où le nom de l’accusé apparaît. Benjamin Reglat
À l’issue de quatre jours d’audience, la cour d’assises de l’Aisne a retenu la culpabilité de Pascal Lafolie, aujourd’hui âgé de 58 ans. La peine prononcée correspond aux réquisitions de l’avocate générale, qui avait décrit un homme manipulateur et violent, au tempérament instable et aux pulsions incontrôlées. Déjà condamné par le passé pour une agression sexuelle en 1996 et un viol en 2000, l’accusé avait purgé environ dix années de détention. Ces années s’intègrent dans la peine actuelle. Dans la salle d’audience, les proches de Nadège Desnoix, vêtus de T-shirts à l’effigie de la victime, n’ont pas caché leur émotion à l’annonce du verdict. Son frère William a évoqué un sentiment d’apaisement malgré un procès éprouvant. Selon leur avocat, Me Gérard Chemla, la cour a reconnu la dangerosité de l’accusé et écarté toute circonstance atténuante. Mais il a également exprimé une inquiétude, estimant possible qu’une libération intervienne plus tôt que prévu et constituant, selon lui, une menace pour les femmes. Le rôle décisif de l’ADN dans la résolution du dossier L’affaire avait longtemps piétiné. Ce n’est qu’en 2021 que de nouvelles analyses génétiques ont permis une avancée majeure. L’ADN de Pascal Lafolie, prélevé dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales, a été comparé avec celui retrouvé sur un chouchou de la victime. Le résultat a permis de relier l’accusé au crime et de relancer le dossier après plus de vingt-cinq ans d’attente. Cette preuve scientifique a conduit au renvoi de l’affaire devant la cour d’assises, près de trois décennies après les faits. Tout au long du procès, Pascal Lafolie a nié les faits ou affirmé ne pas s’en souvenir, malgré des aveux initiaux en garde à vue, suivis d’une rétractation. Ses ultimes déclarations se sont limitées à des excuses ambiguës, évoquant le rôle supposé de son frère, aujourd’hui décédé, dont l’implication avait pourtant été écartée par l’enquête. Son avocate, Me Justine Devred, a décrit un homme marqué par une enfance difficile, influencé par son aîné et incapable de s’adapter socialement. Elle a indiqué qu’un appel de la décision est envisagé. Un combat judiciaire inachevé Pour la mère et les frères de Nadège Desnoix, le procès représente l’aboutissement d’un combat de plusieurs décennies. Leur avocat, Arnaud Miel, a rappelé que le père de la jeune fille est décédé avant de voir ce verdict, submergé par la douleur. Il a ajouté qu’il ne subsistait « aucun doute » sur la possibilité que d’autres femmes aient été victimes de Pascal Lafolie. Le pôle criminel de Nanterre, spécialisé dans les affaires non élucidées, poursuit d’ailleurs ses investigations sur d’autres dossiers où le nom de l’accusé apparaît. Benjamin Reglat