Mort de Nahel : le policier impliqué dans sa mort muté réintégré par un arrêté signé de Bruno Retailleau

Quelques jours après un rassemblement en hommage à Nahel, adolescent tué d’une balle policière le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine), le policier mis en cause a été muté au Pays basque pour occuper un poste de bureau.

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Marche blanche en hommage a Nahel, le 29 juin 2024 © DECHIFFREUR / LF-DB
Marche blanche en hommage a Nahel, le 29 juin 2024 © DECHIFFREUR / LF-DB

Le policier, impliqué dans la mort de Nahel, a été réintégré par un arrêté signé au nom du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, après une demande de la Direction générale de la police nationale (DGPN). La mutation, validée sans difficulté, l’a conduit à un poste administratif au Pays basque, où il travaille depuis plusieurs semaines. Cette affectation a été révélée par le journal Libération et confirmée par Sud-Ouest et ici Pays basque, intervient alors que le procès pour meurtre est programmé en 2026.

Cette affectation, choisie par la DGPN, vise à limiter les tensions liées à cette affaire très médiatisée. L’éloignement physique du policier, placé dans un environnement calme, doit réduire les risques d’incidents et préserver l’ordre public. Selon une source policière, cette mutation « n’a pas posé de problème », soulignant une gestion interne consensuelle.

Procédure judiciaire en cours

La mort de Nahel a provoqué une vive émotion dans les Hauts-de-Seine et en France, notamment à Nanterre, où un rassemblement récent a rendu hommage à l’adolescent. La mutation du policier, annoncée avant le procès, suscite des débats.

Le procès du policier, accusé de meurtre, a été fixé par le procureur et le président du tribunal de Nanterre au deuxième ou troisième trimestre 2026. Il se tiendra devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine. Ce calendrier laisse le temps nécessaire à l’instruction approfondie du dossier, très suivi par l’opinion publique.