Le 3 août 2024, Numan Toprakoglu, un jeune homme de 19 ans originaire de Mâcon, mourait au CHU de Dijon des suites de graves blessures, notamment à la tête, après avoir été violemment frappé par plusieurs individus à Prissé, dans le sud du Mâconnais. Quelques heures auparavant, un conflit avait éclaté aux abords d’une boîte de nuit de Mâcon, où un ami de Numan s’était opposé à un autre homme. Ce dernier faisait partie du groupe impliqué dans l’agression survenue peu après.
C’est dans ce contexte tendu que Numan a conduit plusieurs de ses proches jusqu’à Prissé, sans savoir qu’un groupe d’hommes, armés et cagoulés, les attendait. L’attaque, d’une extrême violence, a laissé le jeune homme en état critique. Son décès, survenu peu après son admission à l’hôpital, avait suscité une vive émotion dans la région.
Huit hommes mis en examen dans les jours qui ont suivi
L’enquête ouverte immédiatement par le parquet avait mené à l’arrestation de huit suspects, tous originaires de Prissé ou de communes voisines. Ils ont été mis en examen pour meurtre et violences aggravées. Incarcérés dans un premier temps, ils ont progressivement obtenu leur remise en liberté dans le cadre du contrôle judiciaire, à différentes étapes de l’instruction.
Un premier suspect a été libéré quelques semaines après les faits, suivi de trois autres en mai 2025. Le 18 juillet, la chambre de l’instruction de Dijon a confirmé la libération des quatre derniers, actée en première instance quelques jours auparavant.
Tous les suspects placés sous contrôle judiciaire
Si aucun des huit mis en examen n’est aujourd’hui détenu, sept d’entre eux font l’objet d’un contrôle judiciaire strict. Ce régime impose des obligations précises, comme l’interdiction d’entrer en contact entre eux, de se rendre sur certains lieux, ou de quitter le territoire. Ces mesures visent à garantir la poursuite sereine de l’enquête, tout en respectant le principe de la présomption d’innocence.
Le statut de mis en examen implique que l’instruction n’est pas encore achevée. Aucun renvoi devant la cour d’assises de Saône-et-Loire n’a pour l’instant été prononcé. L’enquête judiciaire, conduite par la juge d’instruction en charge du dossier, se poursuit. À ce jour, aucune date d’audience n’a été fixée devant la cour d’assises compétente.