Prévue entre le 9 et le 23 septembre 2025, l’Assemblée générale des Nations Unies accueillera une annonce diplomatique majeure. Le président français y prononcera officiellement la reconnaissance de l’État de Palestine par la France. Le chef de l’État l’a confirmé via une publication sur ses comptes officiels, en déclarant : « Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine ».
Cette déclaration intervient dans un contexte géopolitique particulièrement tendu, marqué par les violences persistantes à Gaza et les tensions régionales liées à la guerre entre Israël et l’Iran.
Une correspondance directe avec Mahmoud Abbas
Dans le même message, Emmanuel Macron a indiqué avoir adressé une lettre au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, pour lui faire part de sa détermination. La photo de cette lettre a été publiée sur Instagram. Le président français y souligne que cette décision est liée à « la lumière des engagements que le président de l’Autorité palestinienne a pris auprès de moi ».
Selon lui, il est désormais indispensable de « bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité, et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient ». Le chef de l’État insiste : « Il n’y a pas d’alternative ».
Vers une relance du processus de paix international
La France co-présidera prochainement une conférence internationale aux côtés de l’Arabie saoudite. Ce sommet réunira chefs d’État et de gouvernement dans l’objectif de relancer la solution dite « à deux États ». Initialement prévue en juin, cette conférence a été repoussée en raison de la montée des tensions entre Israël et l’Iran. En amont de cette rencontre, une réunion ministérielle est programmée à New York les 28 et 29 juillet.
Plus largement, la France entend jouer un rôle structurant pour favoriser le dialogue diplomatique, mobiliser ses partenaires et encourager une dynamique politique constructive autour de la reconnaissance mutuelle d’Israël et de la Palestine.
Un mouvement diplomatique mondial déjà amorcé
À ce jour, au moins 142 pays ont déjà reconnu l’État palestinien, selon un comptage actualisé par l’Agence France-Presse. Toutefois, plusieurs acteurs influents, dont les États-Unis et Israël, continuent de s’opposer à cette démarche. La position française, bien qu’attendue par certains, constitue donc une prise de position diplomatique significative.
En confirmant cette reconnaissance à l’échelle multilatérale, Paris souhaite « apporter une contribution décisive à la paix au Proche-Orient », comme l’indique une autre déclaration du président français. Cette initiative vise aussi à encourager une approche collective de la stabilité régionale, fondée sur des principes clairs : reconnaissance mutuelle, sécurité partagée, et respect du droit international.
Un message d’urgence face à la situation humanitaire
Au-delà des enjeux diplomatiques, Emmanuel Macron rappelle l’urgence humanitaire liée à la situation à Gaza. Il appelle à la cessation immédiate des hostilités et à la protection des populations civiles, soulignant que « l’urgence est aujourd’hui que cesse la guerre à Gaza et que la population civile soit secourue ».
Pour la France, la reconnaissance de l’État de Palestine ne constitue pas une fin en soi, mais une étape nécessaire pour construire une solution politique durable à l’un des plus anciens conflits contemporains. L’initiative sera donc présentée comme une contribution à un processus multilatéral, adossé à une volonté affirmée de paix et de sécurité collectives.