FACT-CHECKING. L’agression du père d’Ethan Berrebi en octobre 2023 est fausse

Selon nos informations, l’agression présumée du père d’Ethan Berrebi en octobre 2023, relayée par l’influenceur, n’a jamais eu lieu. La blessure évoquée n’a aucun lien avec une agression et aurait servi de prétexte à une opération de communication.

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L’agression du père d’Ethan Berrebi en octobre 2023 est fausse © DECHIFFREUR / DA
L’agression du père d’Ethan Berrebi en octobre 2023 est fausse © DECHIFFREUR / DA

Contexte

En octobre 2023, Le Parisien publiait un article (lien archivé ici) affirmant que le père d’Ethan Berrebi, influenceur suivi par plus de 2,5 millions de personnes sur TikTok, aurait été violemment agressé par trois individus cagoulés. Les faits auraient eu lieu dans des bureaux situés à Boulogne-Billancourt, où l’homme de 65 ans travaille en tant qu’associé.

Selon ce récit, les assaillants, venus en représailles contre la notoriété clivante de son fils, lui auraient infligé un coup au visage. La blessure, montrée dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, avait suscité un mélange de compassion et de scepticisme. Ethan Berrebi avait même sous-entendu un possible mobile antisémite derrière l’agression. Il indiquait par ailleurs que que son père ne voulait pas porter plainte.

Ces derniers jours, à la suite des révélations du Parisien concernant la mise en examen du vidéaste et son placement sous contrôle judiciaire, une affirmation en particulier a largement circulé et a été relayée par de nombreux médias, notamment via une dépêche de l’Agence France-Presse : « Dans les colonnes du quotidien francilien, il avait relaté en novembre 2023 que son père avait été agressé et que lui-même avait été victime de harcèlement en ligne après sa rupture avec l’adolescente. »

Les faits

Mais selon les informations de Déchiffreur, cette présumée agression aurait en réalité été montée de toutes pièces. D’abord diffusée sur ses propres réseaux sociaux, cette version des faits aurait ensuite été reprise dans Le Parisien, dont il se serait servi pour légitimer son récit et orchestrer un coup de communication afin de faire parler de lui. Toujours selon nos informations, pour donner du crédit à son récit, il était même allé jusqu’à montrer un arrêt de travail qui n’avait aucun lien avec une agression.