En 2018, Éric Mouzin avait assigné l’État en justice, considérant que les autorités n’avaient pas tout mis en œuvre pour retrouver sa fille disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. Il dénonçait un « déni de justice » et une succession d’erreurs dans l’instruction du dossier. Lors de l’audience tenue en juin dernier, il avait reproché aux services d’enquête un travail qualifié d’« amateurisme », estimant que les premiers mois de recherche avaient été mal conduits. Une enquête émaillée de retards et d’occasions manquées Dès les premiers mois, les enquêteurs avaient envisagé la piste de Michel Fourniret, mais celle-ci fut rapidement écartée. Ce n’est qu’en 2020, grâce au travail de la huitième magistrate à reprendre le dossier, la juge Sabine Khéris, que le tueur en série fut finalement mis en cause. Il avait alors reconnu son rôle dans la mort de la fillette. Michel Fourniret, déjà condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de sept jeunes femmes entre 1987 et 2001, est décédé en 2021 sans avoir été jugé pour l’enlèvement d’Estelle Mouzin. Le corps de l’enfant reste introuvable à ce jour. Le tribunal a reconnu ce mercredi que « le manque de moyens humains et les dysfonctionnements » constatés dans l’enquête constituaient « une faute lourde » engageant la responsabilité de l’État. Cette décision mentionne également une condamnation financière. Le père de la fillette, Éric Mouzin, percevra 50 000 euros pour préjudice moral. La demande initiale portait sur des montants bien plus élevés, soit 150 000 euros pour les préjudices matériel et financier, et 200 000 euros pour le préjudice moral. En décembre 2023, Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Elle a été reconnue coupable de complicité dans trois enlèvements et meurtres, dont celui d’Estelle Mouzin. Cette condamnation a marqué l’aboutissement d’une instruction longue de deux décennies. Les réactions et les implications pour d’autres affaires L’avocat d’Éric Mouzin, Me Didier Seban, a rappelé qu’il avait fallu « plus de vingt ans de combat pour obtenir la vérité ». Selon lui, l’enquête aurait pu être orientée vers Michel Fourniret dès son arrestation, ce qui aurait peut-être permis de mettre fin à son périple criminel plus tôt. Le procureur, tout en reconnaissant des « manquements du service public de la justice », a toutefois souligné qu’il n’existait pas de lien direct entre ces carences et l’absence de mise en examen du tueur en série dans les premières années de l’instruction.
En 2018, Éric Mouzin avait assigné l’État en justice, considérant que les autorités n’avaient pas tout mis en œuvre pour retrouver sa fille disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. Il dénonçait un « déni de justice » et une succession d’erreurs dans l’instruction du dossier. Lors de l’audience tenue en juin dernier, il avait reproché aux services d’enquête un travail qualifié d’« amateurisme », estimant que les premiers mois de recherche avaient été mal conduits. Une enquête émaillée de retards et d’occasions manquées Dès les premiers mois, les enquêteurs avaient envisagé la piste de Michel Fourniret, mais celle-ci fut rapidement écartée. Ce n’est qu’en 2020, grâce au travail de la huitième magistrate à reprendre le dossier, la juge Sabine Khéris, que le tueur en série fut finalement mis en cause. Il avait alors reconnu son rôle dans la mort de la fillette. Michel Fourniret, déjà condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de sept jeunes femmes entre 1987 et 2001, est décédé en 2021 sans avoir été jugé pour l’enlèvement d’Estelle Mouzin. Le corps de l’enfant reste introuvable à ce jour. Le tribunal a reconnu ce mercredi que « le manque de moyens humains et les dysfonctionnements » constatés dans l’enquête constituaient « une faute lourde » engageant la responsabilité de l’État. Cette décision mentionne également une condamnation financière. Le père de la fillette, Éric Mouzin, percevra 50 000 euros pour préjudice moral. La demande initiale portait sur des montants bien plus élevés, soit 150 000 euros pour les préjudices matériel et financier, et 200 000 euros pour le préjudice moral. En décembre 2023, Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Elle a été reconnue coupable de complicité dans trois enlèvements et meurtres, dont celui d’Estelle Mouzin. Cette condamnation a marqué l’aboutissement d’une instruction longue de deux décennies. Les réactions et les implications pour d’autres affaires L’avocat d’Éric Mouzin, Me Didier Seban, a rappelé qu’il avait fallu « plus de vingt ans de combat pour obtenir la vérité ». Selon lui, l’enquête aurait pu être orientée vers Michel Fourniret dès son arrestation, ce qui aurait peut-être permis de mettre fin à son périple criminel plus tôt. Le procureur, tout en reconnaissant des « manquements du service public de la justice », a toutefois souligné qu’il n’existait pas de lien direct entre ces carences et l’absence de mise en examen du tueur en série dans les premières années de l’instruction.
En 2018, Éric Mouzin avait assigné l’État en justice, considérant que les autorités n’avaient pas tout mis en œuvre pour retrouver sa fille disparue le 9 janvier 2003 à Guermantes, en Seine-et-Marne. Il dénonçait un « déni de justice » et une succession d’erreurs dans l’instruction du dossier. Lors de l’audience tenue en juin dernier, il avait reproché aux services d’enquête un travail qualifié d’« amateurisme », estimant que les premiers mois de recherche avaient été mal conduits. Une enquête émaillée de retards et d’occasions manquées Dès les premiers mois, les enquêteurs avaient envisagé la piste de Michel Fourniret, mais celle-ci fut rapidement écartée. Ce n’est qu’en 2020, grâce au travail de la huitième magistrate à reprendre le dossier, la juge Sabine Khéris, que le tueur en série fut finalement mis en cause. Il avait alors reconnu son rôle dans la mort de la fillette. Michel Fourniret, déjà condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les meurtres de sept jeunes femmes entre 1987 et 2001, est décédé en 2021 sans avoir été jugé pour l’enlèvement d’Estelle Mouzin. Le corps de l’enfant reste introuvable à ce jour. Le tribunal a reconnu ce mercredi que « le manque de moyens humains et les dysfonctionnements » constatés dans l’enquête constituaient « une faute lourde » engageant la responsabilité de l’État. Cette décision mentionne également une condamnation financière. Le père de la fillette, Éric Mouzin, percevra 50 000 euros pour préjudice moral. La demande initiale portait sur des montants bien plus élevés, soit 150 000 euros pour les préjudices matériel et financier, et 200 000 euros pour le préjudice moral. En décembre 2023, Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Elle a été reconnue coupable de complicité dans trois enlèvements et meurtres, dont celui d’Estelle Mouzin. Cette condamnation a marqué l’aboutissement d’une instruction longue de deux décennies. Les réactions et les implications pour d’autres affaires L’avocat d’Éric Mouzin, Me Didier Seban, a rappelé qu’il avait fallu « plus de vingt ans de combat pour obtenir la vérité ». Selon lui, l’enquête aurait pu être orientée vers Michel Fourniret dès son arrestation, ce qui aurait peut-être permis de mettre fin à son périple criminel plus tôt. Le procureur, tout en reconnaissant des « manquements du service public de la justice », a toutefois souligné qu’il n’existait pas de lien direct entre ces carences et l’absence de mise en examen du tueur en série dans les premières années de l’instruction.