Le 29 juillet 2018, Tiphaine Véron, 36 ans, originaire de Poitiers, arrive au Japon pour un voyage qu’elle a planifié durant plusieurs mois. Elle pose ses valises à Nikkō, une ville touristique au nord de Tokyo, réputée pour ses sanctuaires et ses paysages de montagne. Elle ne donne plus signe de vie dès son premier jour sur place. Son téléphone reste sans trace, ses proches s’inquiètent rapidement, et l’alerte est donnée.
Sa famille sait qu’elle n’aurait pas disparu sans raison. Sa mère indique que Tiphaine avait l’habitude d’envoyer des messages spontanément, uniquement pour rassurer, jamais pour se faire rappeler. Son frère, Damien, avait dès le début appelé les autorités françaises à s’impliquer, jusqu’à adresser un appel direct au président Emmanuel Macron.
Une piste évincée par la famille
Très vite, les autorités japonaises parlent d’un possible accident. La police locale évoque l’idée que Tiphaine aurait chuté dans une rivière voisine. Mais cette version n’a jamais convaincu la famille, d’autant que des traces de sang ont été retrouvées dans sa chambre d’hôtel. Ces éléments, selon Damien, n’ont jamais été analysés, ni pris en compte dans le cadre d’une enquête judiciaire.
Le dossier, classé comme simple disparition, n’a jamais bénéficié d’un cadre criminel. Et c’est précisément ce que dénoncent les proches, qui estiment que la piste accidentelle ne tient pas face aux indices ignorés jusqu’ici. Pour eux, il s’agit d’une agression, possiblement survenue dans la chambre ou à proximité immédiate.
Une mobilisation depuis plusieurs années
Depuis 2018, Damien Véron poursuit inlassablement ses démarches. Ce 15 juillet 2025, il s’est rendu au Japon pour la huitième fois. Sur place, il prévoit une réunion avec la police de Nikkō, avec l’espoir de convaincre une nouvelle fois les autorités locales d’ouvrir une enquête criminelle. Ce déplacement est également l’occasion pour lui de diffuser un nouvel appel à témoins.
Cette fois, il compte se rendre au registre des corps non identifiés, accessible au public, pour consulter des photographies et recouper des informations. Une initiative qu’il considère comme essentielle, car elle permet d’accéder à des données jusqu’ici hors de portée.