Budget 2026 : les associations dénoncent une « catastrophe » pour les plus modestes après l’annonce d’une « année blanche » par Bayrou

Après l’annonce par François Bayrou d’une « année blanche » dans le cadre du budget 2026, plusieurs associations alertent sur une situation qu’elles qualifient de « catastrophe » pour les populations les plus modestes.

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Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé son plan budgétaire ce mardi 15 juillet, au cours d’une conférence de presse © Service d'information du Gouvernement / DR
Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé son plan budgétaire ce mardi 15 juillet, au cours d’une conférence de presse © Service d'information du Gouvernement / DR

L’annonce, mardi, par François Bayrou d’un gel des prestations sociales, du barème des impôts et des retraites pour l’année 2026 — ce que le gouvernement appelle désormais une « année blanche » — a provoqué une onde de choc dans le monde associatif, en particulier chez celles et ceux qui œuvrent au quotidien auprès des plus précaires.

Les associations tirent la sonnette d’alarme

Pour Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation pour le logement des défavorisés, cette décision ressemble à « un scénario catastrophe ». Elle va, dit-il, peser lourdement sur les foyers modestes, ceux qui ont déjà le plus de mal à faire face aux hausses de prix et à la stagnation des salaires. Il souligne que ce sont précisément ces ménages qui, aujourd’hui, dépendent le plus des aides publiques gelées par cette mesure.

Delphine Rouilleault, qui préside le collectif Alerte (regroupant 37 associations engagées contre la pauvreté), parle elle aussi d’une très mauvaise nouvelle. Une semaine après la publication par l’Insee de chiffres montrant un taux de pauvreté record en France, elle s’étonne de la réponse apportée par le gouvernement : « Aggraver la situation des personnes déjà fragilisées ne peut pas être une solution budgétaire acceptable. » Elle demande à l’exécutif de « revoir sa copie et de ne pas faire des plus pauvres de notre pays les victimes de son projet de budget ».

Les associations redoutent non seulement l’effet immédiat sur le pouvoir d’achat des plus modestes, mais aussi l’impact plus long terme sur l’accès au logement, à la santé, ou même à l’alimentation, dans un contexte où les inégalités se creusent et où les filets de sécurité sont déjà fragilisés.