À la demande de l’inspection académique, une enquête a été confiée à la gendarmerie de Nay depuis le mois de juin. Le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry, a précisé que deux plaintes avaient déjà été déposées, l’une pour des violences survenues entre 1965 et 1967, l’autre pour des faits situés entre 1975 et 1982. Ces premières démarches s’inscrivent dans un cadre judiciaire plus large, ouvert pour « violences aggravées », et visent à éclaircir des faits qui remontent à plusieurs décennies. Le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, fondé en 1875 et sous contrat d’association avec l’État, accueillait 744 élèves durant l’année scolaire 2021-2022. La procédure en cours devra établir les responsabilités et déterminer si les faits dénoncés relèvent de pratiques isolées ou d’un système plus étendu. Des plaintes pour tortures et mauvais traitements Le collectif de victimes, récemment constitué, a accompagné au moins quatre anciens élèves dans leurs démarches judiciaires. Les plaignants évoquent des « tortures », des « traitements inhumains et dégradants » et des « violences physiques et psychologiques » commises sur une période allant de 1965 à 1996. Selon leurs déclarations, ces actes impliqueraient plusieurs enseignants et surveillants, religieux ou laïcs, dont l’un encore en activité aujourd’hui. Les témoignages décrivent des situations variées : coups portés en salle de classe ou dans la cour, humiliations telles que des punitions en pyjama devant les autres élèves, mais aussi des gestes à caractère sexuel et des suspicions de viol. À ce jour, une vingtaine de récits ont été recueillis par le collectif, concernant une quinzaine de victimes potentielles. Un appel à témoigner pour « briser le silence » Les révélations autour de Notre-Dame-de-Bétharram, établissement situé à une dizaine de kilomètres, ont encouragé d’anciens élèves de Saint-Joseph de Nay à sortir de l’ombre. Dans un communiqué, le collectif a invité toutes les victimes à témoigner, afin de mettre en lumière ce qu’il décrit comme « un quotidien fait de violences systémiques ». Une enseignante, qui exerçait dans les années 1970, a également rapporté un fait marquant : elle dit avoir vu un prêtre gifler un élève avec une telle force que celui-ci est tombé au sol. En mai dernier, L’Humanité avait publié une enquête recueillant la parole de sept anciens élèves de l’établissement. L’article évoquait un climat de violences répétées, où des figures religieuses comme l’abbé Bernard Lartiguet étaient citées. En avril, Hélène Perlant, fille du Premier ministre François Bayrou, avait témoigné publiquement avoir été frappée par ce prêtre alors qu’elle participait à un camp d’été.
À la demande de l’inspection académique, une enquête a été confiée à la gendarmerie de Nay depuis le mois de juin. Le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry, a précisé que deux plaintes avaient déjà été déposées, l’une pour des violences survenues entre 1965 et 1967, l’autre pour des faits situés entre 1975 et 1982. Ces premières démarches s’inscrivent dans un cadre judiciaire plus large, ouvert pour « violences aggravées », et visent à éclaircir des faits qui remontent à plusieurs décennies. Le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, fondé en 1875 et sous contrat d’association avec l’État, accueillait 744 élèves durant l’année scolaire 2021-2022. La procédure en cours devra établir les responsabilités et déterminer si les faits dénoncés relèvent de pratiques isolées ou d’un système plus étendu. Des plaintes pour tortures et mauvais traitements Le collectif de victimes, récemment constitué, a accompagné au moins quatre anciens élèves dans leurs démarches judiciaires. Les plaignants évoquent des « tortures », des « traitements inhumains et dégradants » et des « violences physiques et psychologiques » commises sur une période allant de 1965 à 1996. Selon leurs déclarations, ces actes impliqueraient plusieurs enseignants et surveillants, religieux ou laïcs, dont l’un encore en activité aujourd’hui. Les témoignages décrivent des situations variées : coups portés en salle de classe ou dans la cour, humiliations telles que des punitions en pyjama devant les autres élèves, mais aussi des gestes à caractère sexuel et des suspicions de viol. À ce jour, une vingtaine de récits ont été recueillis par le collectif, concernant une quinzaine de victimes potentielles. Un appel à témoigner pour « briser le silence » Les révélations autour de Notre-Dame-de-Bétharram, établissement situé à une dizaine de kilomètres, ont encouragé d’anciens élèves de Saint-Joseph de Nay à sortir de l’ombre. Dans un communiqué, le collectif a invité toutes les victimes à témoigner, afin de mettre en lumière ce qu’il décrit comme « un quotidien fait de violences systémiques ». Une enseignante, qui exerçait dans les années 1970, a également rapporté un fait marquant : elle dit avoir vu un prêtre gifler un élève avec une telle force que celui-ci est tombé au sol. En mai dernier, L’Humanité avait publié une enquête recueillant la parole de sept anciens élèves de l’établissement. L’article évoquait un climat de violences répétées, où des figures religieuses comme l’abbé Bernard Lartiguet étaient citées. En avril, Hélène Perlant, fille du Premier ministre François Bayrou, avait témoigné publiquement avoir été frappée par ce prêtre alors qu’elle participait à un camp d’été.
À la demande de l’inspection académique, une enquête a été confiée à la gendarmerie de Nay depuis le mois de juin. Le procureur de la République de Pau, Rodolphe Jarry, a précisé que deux plaintes avaient déjà été déposées, l’une pour des violences survenues entre 1965 et 1967, l’autre pour des faits situés entre 1975 et 1982. Ces premières démarches s’inscrivent dans un cadre judiciaire plus large, ouvert pour « violences aggravées », et visent à éclaircir des faits qui remontent à plusieurs décennies. Le collège-lycée Saint-Joseph de Nay, fondé en 1875 et sous contrat d’association avec l’État, accueillait 744 élèves durant l’année scolaire 2021-2022. La procédure en cours devra établir les responsabilités et déterminer si les faits dénoncés relèvent de pratiques isolées ou d’un système plus étendu. Des plaintes pour tortures et mauvais traitements Le collectif de victimes, récemment constitué, a accompagné au moins quatre anciens élèves dans leurs démarches judiciaires. Les plaignants évoquent des « tortures », des « traitements inhumains et dégradants » et des « violences physiques et psychologiques » commises sur une période allant de 1965 à 1996. Selon leurs déclarations, ces actes impliqueraient plusieurs enseignants et surveillants, religieux ou laïcs, dont l’un encore en activité aujourd’hui. Les témoignages décrivent des situations variées : coups portés en salle de classe ou dans la cour, humiliations telles que des punitions en pyjama devant les autres élèves, mais aussi des gestes à caractère sexuel et des suspicions de viol. À ce jour, une vingtaine de récits ont été recueillis par le collectif, concernant une quinzaine de victimes potentielles. Un appel à témoigner pour « briser le silence » Les révélations autour de Notre-Dame-de-Bétharram, établissement situé à une dizaine de kilomètres, ont encouragé d’anciens élèves de Saint-Joseph de Nay à sortir de l’ombre. Dans un communiqué, le collectif a invité toutes les victimes à témoigner, afin de mettre en lumière ce qu’il décrit comme « un quotidien fait de violences systémiques ». Une enseignante, qui exerçait dans les années 1970, a également rapporté un fait marquant : elle dit avoir vu un prêtre gifler un élève avec une telle force que celui-ci est tombé au sol. En mai dernier, L’Humanité avait publié une enquête recueillant la parole de sept anciens élèves de l’établissement. L’article évoquait un climat de violences répétées, où des figures religieuses comme l’abbé Bernard Lartiguet étaient citées. En avril, Hélène Perlant, fille du Premier ministre François Bayrou, avait témoigné publiquement avoir été frappée par ce prêtre alors qu’elle participait à un camp d’été.