À Épinay-sur-Seine, au cœur d’un espace public qui devait rester un lieu de mémoire, l’olivier dédié à Ilan Halimi a été retrouvé tranché net. La découverte a été faite par des agents de Plaine Commune, qui ont constaté sur place un tronc sectionné, probablement à la tronçonneuse, tandis que la stèle voisine, érigée en hommage au jeune homme, est demeurée intacte. Cet arbre avait été planté le 6 mars 2011, cinq ans après la mort d’Ilan Halimi, lors d’une cérémonie rassemblant la communauté juive et ses représentants, en présence du grand rabbin de France. Pour le maire centriste d’Épinay, Hervé Chevreau, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’« un acte antisémite », le caractère commémoratif de l’olivier étant connu de tous. La municipalité a déposé plainte pour « destruction de bien destiné à l’utilité ou à la décoration publique » et une enquête est désormais ouverte. Des réactions politiques en vagues Dès la matinée, les messages de condamnation ont afflué. François Bayrou a évoqué sur X « un rempart contre l’oubli fauché par la haine antisémite », soulignant que la lutte contre ce « poison mortel » reste un devoir national. Dans l’après-midi, Emmanuel Macron a pris sa plume pour déclarer qu' « abattre l’arbre rendant hommage à Ilan Halimi, c’est chercher à le tuer une deuxième fois. Il n’en sera rien : la Nation n’oubliera pas cet enfant de France mort parce que Juif. » Le chef de l’État a assuré que tous les moyens seraient mobilisés pour retrouver les responsables. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a rappelé que « la barbarie de ses geôliers et assassins se poursuit dans la haine antisémite » manifestée par cet acte. D’autres élus, tels qu’Éric Coquerel (LFI), Olivier Faure (PS) ou Éric Ciotti (UDR), ont eux aussi dénoncé un geste ciblé, symbole de la persistance de l’antisémitisme dans le pays. Pour Yonathan Arfi, président du Crif, cet acte représente « une réaffirmation violente de l’antisémitisme à la face de la société ». Élie Korchia, président du consistoire central israélite de France, y voit un geste « odieux et lâche ». Un nouvel arbre sera replanté Le président de Plaine Commune, Mathieu Hanotin, a annoncé la replantation rapide d’un nouvel arbre, affirmant que la mémoire d’Ilan Halimi ne serait pas effacée. Ce n’est pas la première fois qu’un hommage lui est vandalisé : en 2019, deux autres arbres commémoratifs avaient déjà été sciés à Sainte-Geneviève-des-Bois, l’un portant sa photographie. Ilan Halimi, âgé de 23 ans, avait été enlevé en janvier 2006 par le groupe criminel surnommé « gang des barbares », séquestré et torturé pendant trois semaines. Il est décédé lors de son transfert à l’hôpital, un crime reconnu comme antisémite.
À Épinay-sur-Seine, au cœur d’un espace public qui devait rester un lieu de mémoire, l’olivier dédié à Ilan Halimi a été retrouvé tranché net. La découverte a été faite par des agents de Plaine Commune, qui ont constaté sur place un tronc sectionné, probablement à la tronçonneuse, tandis que la stèle voisine, érigée en hommage au jeune homme, est demeurée intacte. Cet arbre avait été planté le 6 mars 2011, cinq ans après la mort d’Ilan Halimi, lors d’une cérémonie rassemblant la communauté juive et ses représentants, en présence du grand rabbin de France. Pour le maire centriste d’Épinay, Hervé Chevreau, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’« un acte antisémite », le caractère commémoratif de l’olivier étant connu de tous. La municipalité a déposé plainte pour « destruction de bien destiné à l’utilité ou à la décoration publique » et une enquête est désormais ouverte. Des réactions politiques en vagues Dès la matinée, les messages de condamnation ont afflué. François Bayrou a évoqué sur X « un rempart contre l’oubli fauché par la haine antisémite », soulignant que la lutte contre ce « poison mortel » reste un devoir national. Dans l’après-midi, Emmanuel Macron a pris sa plume pour déclarer qu' « abattre l’arbre rendant hommage à Ilan Halimi, c’est chercher à le tuer une deuxième fois. Il n’en sera rien : la Nation n’oubliera pas cet enfant de France mort parce que Juif. » Le chef de l’État a assuré que tous les moyens seraient mobilisés pour retrouver les responsables. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a rappelé que « la barbarie de ses geôliers et assassins se poursuit dans la haine antisémite » manifestée par cet acte. D’autres élus, tels qu’Éric Coquerel (LFI), Olivier Faure (PS) ou Éric Ciotti (UDR), ont eux aussi dénoncé un geste ciblé, symbole de la persistance de l’antisémitisme dans le pays. Pour Yonathan Arfi, président du Crif, cet acte représente « une réaffirmation violente de l’antisémitisme à la face de la société ». Élie Korchia, président du consistoire central israélite de France, y voit un geste « odieux et lâche ». Un nouvel arbre sera replanté Le président de Plaine Commune, Mathieu Hanotin, a annoncé la replantation rapide d’un nouvel arbre, affirmant que la mémoire d’Ilan Halimi ne serait pas effacée. Ce n’est pas la première fois qu’un hommage lui est vandalisé : en 2019, deux autres arbres commémoratifs avaient déjà été sciés à Sainte-Geneviève-des-Bois, l’un portant sa photographie. Ilan Halimi, âgé de 23 ans, avait été enlevé en janvier 2006 par le groupe criminel surnommé « gang des barbares », séquestré et torturé pendant trois semaines. Il est décédé lors de son transfert à l’hôpital, un crime reconnu comme antisémite.
À Épinay-sur-Seine, au cœur d’un espace public qui devait rester un lieu de mémoire, l’olivier dédié à Ilan Halimi a été retrouvé tranché net. La découverte a été faite par des agents de Plaine Commune, qui ont constaté sur place un tronc sectionné, probablement à la tronçonneuse, tandis que la stèle voisine, érigée en hommage au jeune homme, est demeurée intacte. Cet arbre avait été planté le 6 mars 2011, cinq ans après la mort d’Ilan Halimi, lors d’une cérémonie rassemblant la communauté juive et ses représentants, en présence du grand rabbin de France. Pour le maire centriste d’Épinay, Hervé Chevreau, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’« un acte antisémite », le caractère commémoratif de l’olivier étant connu de tous. La municipalité a déposé plainte pour « destruction de bien destiné à l’utilité ou à la décoration publique » et une enquête est désormais ouverte. Des réactions politiques en vagues Dès la matinée, les messages de condamnation ont afflué. François Bayrou a évoqué sur X « un rempart contre l’oubli fauché par la haine antisémite », soulignant que la lutte contre ce « poison mortel » reste un devoir national. Dans l’après-midi, Emmanuel Macron a pris sa plume pour déclarer qu' « abattre l’arbre rendant hommage à Ilan Halimi, c’est chercher à le tuer une deuxième fois. Il n’en sera rien : la Nation n’oubliera pas cet enfant de France mort parce que Juif. » Le chef de l’État a assuré que tous les moyens seraient mobilisés pour retrouver les responsables. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a rappelé que « la barbarie de ses geôliers et assassins se poursuit dans la haine antisémite » manifestée par cet acte. D’autres élus, tels qu’Éric Coquerel (LFI), Olivier Faure (PS) ou Éric Ciotti (UDR), ont eux aussi dénoncé un geste ciblé, symbole de la persistance de l’antisémitisme dans le pays. Pour Yonathan Arfi, président du Crif, cet acte représente « une réaffirmation violente de l’antisémitisme à la face de la société ». Élie Korchia, président du consistoire central israélite de France, y voit un geste « odieux et lâche ». Un nouvel arbre sera replanté Le président de Plaine Commune, Mathieu Hanotin, a annoncé la replantation rapide d’un nouvel arbre, affirmant que la mémoire d’Ilan Halimi ne serait pas effacée. Ce n’est pas la première fois qu’un hommage lui est vandalisé : en 2019, deux autres arbres commémoratifs avaient déjà été sciés à Sainte-Geneviève-des-Bois, l’un portant sa photographie. Ilan Halimi, âgé de 23 ans, avait été enlevé en janvier 2006 par le groupe criminel surnommé « gang des barbares », séquestré et torturé pendant trois semaines. Il est décédé lors de son transfert à l’hôpital, un crime reconnu comme antisémite.