Le 26 juillet 2024, le tribunal de commerce d’Orléans a validé le plan de reprise de Duralex par ses salariés. Ce passage en Société Coopérative et Participative (SCOP) le 1er août 2024, soutenu par plus de 60 % des effectifs, a permis de préserver l’ensemble des emplois et de relancer une activité industrielle menacée. Aujourd’hui, la structure compte 243 salariés, dont 148 sont devenus sociétaires, impliqués directement dans les orientations stratégiques de l’entreprise.
À la suite de cette reprise, la direction a fixé le cap d’atteindre l’équilibre financier d’ici trois ans. D’ores et déjà, les premiers résultats traduisent une dynamique positive. Pour sa première année complète sous statut coopératif, la SCOP prévoit une hausse de 20 % de son chiffre d’affaires, pour atteindre 31 millions d’euros en 2025, contre 26,3 millions l’année précédente, selon Vincent Vallin, directeur de la Stratégie et du Développement.
Rachat du site industriel par la métropole d’Orléans
Dès les premiers mois, plusieurs leviers ont été activés pour accompagner la relance. En parallèle de la reprise de la production, l’équipe dirigeante a misé sur un développement commercial plus direct, notamment en répondant réellement aux attentes des consommateurs. Un magasin a ouvert à Orléans en décembre 2024, suivi d’une boutique éphémère au Forum des Halles à Paris, et d’un Café Duralex au sein de l’épicerie de Loïc Ballet.
Par ailleurs, à l’occasion du 80e anniversaire de la marque, Duralex a lancé des séries limitées et des produits dérivés. Ce travail de fond sur le positionnement et l’offre devrait permettre à la marque de reconquérir des parts de marché en France comme à l’export, qui représente aujourd’hui 80 % de ses ventes. Selon la SCOP, les ventes en ligne ont triplé depuis l’été dernier.
Le redémarrage de Duralex s’est aussi construit avec l’appui des acteurs publics. En juin 2025, la métropole d’Orléans a racheté le site industriel de La Chapelle-Saint-Mesmin pour 5,6 millions d’euros. « Ce premier anniversaire est bien plus qu’un jalon. Il incarne une renaissance collective », affirme François Marciano, directeur général de Duralex.