Dans son intervention, la procureure Audrey Quey a désigné Gaël Perdriau comme le « décideur » de l’affaire. Selon elle, il aurait « les mains sur la manette nucléaire », en référence au piège tendu à Gilles Artigues, filmé à son insu avec un escort-boy. Elle estime que le maire, âgé de 53 ans, avait autorité sur ses collaborateurs, qu’il a laissé agir en son nom, sans jamais reconnaître sa part de responsabilité au fil de la procédure. Pour cette raison, la magistrate a requis une peine plus lourde que pour les autres prévenus : cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, assortis d’une amende de 50.000 euros et d’une inéligibilité de cinq ans. Cette sanction s’appliquerait immédiatement, même en cas d’appel. Une telle décision empêcherait l’édile de briguer un nouveau mandat aux municipales de 2026. Chantage et détournement de fonds au cœur du dossier Le procès, ouvert depuis une semaine devant le tribunal correctionnel de Lyon, porte sur des faits de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics, que le maire conteste. L’affaire a éclaté en 2022 après les révélations de Mediapart. Selon l’ancien directeur de cabinet de la mairie, Pierre Gauttieri, l’objectif était de « tenir en respect » Gilles Artigues, catholique opposé au mariage pour tous. Deux subventions municipales de 20.000 euros auraient été votées et versées à des associations stéphanoises, avant d’être transférées à Gilles Rossary-Lenglet, époux de l’adjoint Samy Kéfi-Jérôme. Trois anciens proches du maire sont également poursuivis. Pierre Gauttieri a reconnu sa participation, affirmant avoir agi avec l’aval du maire. La procureure a demandé contre lui un an de prison ferme, aménageable sous bracelet électronique. Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet risquent chacun deux ans d’emprisonnement ferme. Le premier est décrit comme « ambitieux », le second comme « un homme blessé » qui a fini par dénoncer le montage auprès de Mediapart. À l’inverse, la procureure a sollicité la relaxe des responsables associatifs poursuivis pour abus de confiance, jugeant qu’ils avaient été trompés et avaient agi sans intention frauduleuse. La défense doit plaider ce mardi avant la mise en délibéré Une condamnation, telle que requise, aurait un effet immédiat sur la carrière politique de Gaël Perdriau. Outre une peine de prison non aménageable, l’inéligibilité de cinq ans l’empêcherait de se présenter aux prochaines élections municipales. La magistrate a reconnu qu’une telle sanction pourrait constituer un « trouble démocratique », mais elle a insisté sur la gravité des faits, qualifiés « d’abjects ». Les avocats de Gilles Artigues ont soutenu cette analyse et demandé au tribunal de ne montrer « aucune clémence », décrivant Gaël Perdriau comme le seul à continuer de nier les faits. La défense du maire doit plaider mardi, la décision devant être mise en délibéré.
Dans son intervention, la procureure Audrey Quey a désigné Gaël Perdriau comme le « décideur » de l’affaire. Selon elle, il aurait « les mains sur la manette nucléaire », en référence au piège tendu à Gilles Artigues, filmé à son insu avec un escort-boy. Elle estime que le maire, âgé de 53 ans, avait autorité sur ses collaborateurs, qu’il a laissé agir en son nom, sans jamais reconnaître sa part de responsabilité au fil de la procédure. Pour cette raison, la magistrate a requis une peine plus lourde que pour les autres prévenus : cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, assortis d’une amende de 50.000 euros et d’une inéligibilité de cinq ans. Cette sanction s’appliquerait immédiatement, même en cas d’appel. Une telle décision empêcherait l’édile de briguer un nouveau mandat aux municipales de 2026. Chantage et détournement de fonds au cœur du dossier Le procès, ouvert depuis une semaine devant le tribunal correctionnel de Lyon, porte sur des faits de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics, que le maire conteste. L’affaire a éclaté en 2022 après les révélations de Mediapart. Selon l’ancien directeur de cabinet de la mairie, Pierre Gauttieri, l’objectif était de « tenir en respect » Gilles Artigues, catholique opposé au mariage pour tous. Deux subventions municipales de 20.000 euros auraient été votées et versées à des associations stéphanoises, avant d’être transférées à Gilles Rossary-Lenglet, époux de l’adjoint Samy Kéfi-Jérôme. Trois anciens proches du maire sont également poursuivis. Pierre Gauttieri a reconnu sa participation, affirmant avoir agi avec l’aval du maire. La procureure a demandé contre lui un an de prison ferme, aménageable sous bracelet électronique. Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet risquent chacun deux ans d’emprisonnement ferme. Le premier est décrit comme « ambitieux », le second comme « un homme blessé » qui a fini par dénoncer le montage auprès de Mediapart. À l’inverse, la procureure a sollicité la relaxe des responsables associatifs poursuivis pour abus de confiance, jugeant qu’ils avaient été trompés et avaient agi sans intention frauduleuse. La défense doit plaider ce mardi avant la mise en délibéré Une condamnation, telle que requise, aurait un effet immédiat sur la carrière politique de Gaël Perdriau. Outre une peine de prison non aménageable, l’inéligibilité de cinq ans l’empêcherait de se présenter aux prochaines élections municipales. La magistrate a reconnu qu’une telle sanction pourrait constituer un « trouble démocratique », mais elle a insisté sur la gravité des faits, qualifiés « d’abjects ». Les avocats de Gilles Artigues ont soutenu cette analyse et demandé au tribunal de ne montrer « aucune clémence », décrivant Gaël Perdriau comme le seul à continuer de nier les faits. La défense du maire doit plaider mardi, la décision devant être mise en délibéré.
Dans son intervention, la procureure Audrey Quey a désigné Gaël Perdriau comme le « décideur » de l’affaire. Selon elle, il aurait « les mains sur la manette nucléaire », en référence au piège tendu à Gilles Artigues, filmé à son insu avec un escort-boy. Elle estime que le maire, âgé de 53 ans, avait autorité sur ses collaborateurs, qu’il a laissé agir en son nom, sans jamais reconnaître sa part de responsabilité au fil de la procédure. Pour cette raison, la magistrate a requis une peine plus lourde que pour les autres prévenus : cinq ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, assortis d’une amende de 50.000 euros et d’une inéligibilité de cinq ans. Cette sanction s’appliquerait immédiatement, même en cas d’appel. Une telle décision empêcherait l’édile de briguer un nouveau mandat aux municipales de 2026. Chantage et détournement de fonds au cœur du dossier Le procès, ouvert depuis une semaine devant le tribunal correctionnel de Lyon, porte sur des faits de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics, que le maire conteste. L’affaire a éclaté en 2022 après les révélations de Mediapart. Selon l’ancien directeur de cabinet de la mairie, Pierre Gauttieri, l’objectif était de « tenir en respect » Gilles Artigues, catholique opposé au mariage pour tous. Deux subventions municipales de 20.000 euros auraient été votées et versées à des associations stéphanoises, avant d’être transférées à Gilles Rossary-Lenglet, époux de l’adjoint Samy Kéfi-Jérôme. Trois anciens proches du maire sont également poursuivis. Pierre Gauttieri a reconnu sa participation, affirmant avoir agi avec l’aval du maire. La procureure a demandé contre lui un an de prison ferme, aménageable sous bracelet électronique. Samy Kéfi-Jérôme et Gilles Rossary-Lenglet risquent chacun deux ans d’emprisonnement ferme. Le premier est décrit comme « ambitieux », le second comme « un homme blessé » qui a fini par dénoncer le montage auprès de Mediapart. À l’inverse, la procureure a sollicité la relaxe des responsables associatifs poursuivis pour abus de confiance, jugeant qu’ils avaient été trompés et avaient agi sans intention frauduleuse. La défense doit plaider ce mardi avant la mise en délibéré Une condamnation, telle que requise, aurait un effet immédiat sur la carrière politique de Gaël Perdriau. Outre une peine de prison non aménageable, l’inéligibilité de cinq ans l’empêcherait de se présenter aux prochaines élections municipales. La magistrate a reconnu qu’une telle sanction pourrait constituer un « trouble démocratique », mais elle a insisté sur la gravité des faits, qualifiés « d’abjects ». Les avocats de Gilles Artigues ont soutenu cette analyse et demandé au tribunal de ne montrer « aucune clémence », décrivant Gaël Perdriau comme le seul à continuer de nier les faits. La défense du maire doit plaider mardi, la décision devant être mise en délibéré.