Surveillante poignardée dans un collège à Nogent : ce qu’il faut savoir

Une surveillante de 31 ans a été tuée ce mardi 10 juin à Nogent, en Haute-Marne, lors d’une agression au couteau perpétrée par un élève de 14 ans à l’entrée de son établissement. Le mineur, placé en garde à vue, a exprimé une volonté de "faire le plus de dégâts" et ne montre aucun remords selon le parquet. Une enquête est en cours pour comprendre les motivations de cet acte violent qui suscite une vive émotion.

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College Francoise Dolto (haute marne) © Google Earth / DR
College Francoise Dolto (haute marne) © Google Earth / DR

L’attaque a eu lieu dans la matinée du mardi 10 juin, entre 8h15 et 8h30, alors que les surveillants procédaient à une fouille des sacs à l’entrée du collège Françoise Dolto de Nogent, en Haute-Marne. Le suspect, un élève de 14 ans, a sorti un couteau de cuisine de 34 cm de son sac et a asséné plusieurs coups à l’une des surveillantes présentes.

Le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a précisé que la lame du couteau mesurait 20 cm et que l’attaque s’est déroulée avec une extrême violence. La surveillante a succombé à ses blessures sur place, à 10h10. Le corps présentait sept plaies, principalement sur le côté gauche, ainsi que des lésions de défense aux mains. Une blessure dans le dos serait à l’origine du décès.

Un profil apparemment « intégré« 

Le collégien mis en cause, né en août 2010, est scolarisé en classe de troisième. Selon les déclarations du parquet, il était perçu comme sociable, bon élève, et issu d’une famille sans antécédents judiciaires. Deux exclusions temporaires lui avaient cependant été infligées fin 2024, en novembre et décembre, pour des actes de violence à l’encontre d’autres élèves.

Durant sa garde à vue, le jeune garçon ne présente aucun signe de trouble psychiatrique, selon les premières observations. Il n’a pas été repéré comme radicalisé ni suivi pour des troubles du comportement particuliers.

Une attaque préméditée mais non ciblée

Le procureur a indiqué que l’adolescent nourrissait un projet violent depuis plusieurs jours. Dès le samedi 7 juin, il aurait envisagé de « tuer une surveillante, n’importe laquelle« , sans viser spécifiquement la victime de mardi. L’élément déclencheur évoqué serait un sermon reçu au collège pour avoir embrassé sa petite amie, bien que cette réprimande ne provenait pas de la victime.

Le suspect affirme qu’il ne supportait plus ce qu’il considérait comme un comportement inégal des surveillantes envers les élèves. Il a évoqué une volonté de « faire le plus de dégâts« , manifestant une fascination pour la mort et la violence, selon les propos du parquet. L’adolescent n’a exprimé ni regret ni empathie.

Une enquête en cours

L’élève a été rapidement maîtrisé par un gendarme présent sur place, qui a été blessé à la main au cours de l’intervention. Il s’est vu prescrire une interruption temporaire de travail (ITT) de dix jours. Le jeune garçon a été immédiatement placé en garde à vue.

L’enquête, menée par la gendarmerie sous l’autorité du parquet de Chaumont, se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de l’acte et d’évaluer le discernement du mis en cause. L’autopsie de la victime a confirmé la brutalité des coups portés.

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