Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, plongeant l’exécutif dans une nouvelle zone de turbulence. Quatorze heures après la présentation d’un gouvernement déjà contesté, le Premier ministre a choisi de se retirer, invoquant des « conditions non réunies » et dénonçant les « appétits partisans » d’une classe politique incapable, selon lui, de s’unir autour d’un projet commun. En seulement vingt-sept jours à la tête du gouvernement, Sébastien Lecornu établit un record sous la Ve République, fondée en 1958. Fidèle d’Emmanuel Macron, reconnu pour ses talents de négociateur, il avait été nommé pour tenter de bâtir une coalition élargie, après deux gouvernements renversés en moins d’un an. Mais la mission, jugée impossible par nombre d’observateurs, a tourné court. Le Premier ministre a préféré partir avant une implosion annoncée. La composition de son équipe, révélée dimanche soir, avait immédiatement suscité des critiques, y compris au sein de la majorité. Une impasse institutionnelle durable Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale décidée en juin 2024, la France reste sans majorité claire. Trois blocs s’affrontent : une alliance de gauche, la majorité présidentielle et le parti d'extrême droite « Rassemblement national » . Aucun ne détient seul la majorité absolue, rendant chaque vote incertain. Cette situation, inédite depuis 1958, paralyse l’action publique. Les projets de loi se heurtent aux équilibres instables, et la succession rapide des gouvernements accentue la lassitude du pays. Pour l’heure, Emmanuel Macron se retrouve face à un choix délicat : dissoudre à nouveau l’Assemblée, nommer un nouveau Premier ministre ou, comme le réclame une partie de l’opposition, envisager sa propre démission. À peine son gouvernement formé, les désaccords ont éclaté. Le président des Républicains, Bruno Retailleau, pourtant reconduit au ministère de l’Intérieur, a dénoncé une composition « qui ne reflète pas la rupture promise ». En coulisse, le retour de Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, aux Armées, a crispé la droite, déjà divisée sur la stratégie à adopter face à la majorité présidentielle. De son côté, la tête du parti d'extrême droite Marine Le Pen a réclamé une nouvelle dissolution, jugeant cette issue « absolument nécessaire ». Pour la gauche, Jean-Luc Mélenchon a demandé l’examen immédiat d’une motion de destitution contre le président de la République. La démission de Sébastien Lecornu a provoqué un choc sur les marchés financiers. À l’ouverture, le CAC 40 a reculé de 1,70 %, tandis que les taux d’intérêt français à dix ans ont progressé, accentuant l’écart avec le taux allemand, référence en zone euro. L’euro a lui aussi perdu du terrain, cédant 0,63 % face au dollar pour tomber à 1,1688. Une rencontre des partis de gauche La France insoumise a invité les autres formations de gauche, malgré des relations parfois difficiles, à une rencontre organisée dans l’après-midi, à la suite de la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu survenue dans la matinée. Dans un message publié lundi sur X, Jean-Luc Mélenchon a précisé : « Nous proposons une rencontre cet après-midi aux organisations fondatrices de la Nupes et du Nouveau Front populaire (NFP) afin d’examiner toutes les options ouvertes par cette situation », évoquant « une conjoncture politique sans précédent. », en redonnant « la parole au peuple ».
Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, plongeant l’exécutif dans une nouvelle zone de turbulence. Quatorze heures après la présentation d’un gouvernement déjà contesté, le Premier ministre a choisi de se retirer, invoquant des « conditions non réunies » et dénonçant les « appétits partisans » d’une classe politique incapable, selon lui, de s’unir autour d’un projet commun. En seulement vingt-sept jours à la tête du gouvernement, Sébastien Lecornu établit un record sous la Ve République, fondée en 1958. Fidèle d’Emmanuel Macron, reconnu pour ses talents de négociateur, il avait été nommé pour tenter de bâtir une coalition élargie, après deux gouvernements renversés en moins d’un an. Mais la mission, jugée impossible par nombre d’observateurs, a tourné court. Le Premier ministre a préféré partir avant une implosion annoncée. La composition de son équipe, révélée dimanche soir, avait immédiatement suscité des critiques, y compris au sein de la majorité. Une impasse institutionnelle durable Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale décidée en juin 2024, la France reste sans majorité claire. Trois blocs s’affrontent : une alliance de gauche, la majorité présidentielle et le parti d'extrême droite « Rassemblement national » . Aucun ne détient seul la majorité absolue, rendant chaque vote incertain. Cette situation, inédite depuis 1958, paralyse l’action publique. Les projets de loi se heurtent aux équilibres instables, et la succession rapide des gouvernements accentue la lassitude du pays. Pour l’heure, Emmanuel Macron se retrouve face à un choix délicat : dissoudre à nouveau l’Assemblée, nommer un nouveau Premier ministre ou, comme le réclame une partie de l’opposition, envisager sa propre démission. À peine son gouvernement formé, les désaccords ont éclaté. Le président des Républicains, Bruno Retailleau, pourtant reconduit au ministère de l’Intérieur, a dénoncé une composition « qui ne reflète pas la rupture promise ». En coulisse, le retour de Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, aux Armées, a crispé la droite, déjà divisée sur la stratégie à adopter face à la majorité présidentielle. De son côté, la tête du parti d'extrême droite Marine Le Pen a réclamé une nouvelle dissolution, jugeant cette issue « absolument nécessaire ». Pour la gauche, Jean-Luc Mélenchon a demandé l’examen immédiat d’une motion de destitution contre le président de la République. La démission de Sébastien Lecornu a provoqué un choc sur les marchés financiers. À l’ouverture, le CAC 40 a reculé de 1,70 %, tandis que les taux d’intérêt français à dix ans ont progressé, accentuant l’écart avec le taux allemand, référence en zone euro. L’euro a lui aussi perdu du terrain, cédant 0,63 % face au dollar pour tomber à 1,1688. Une rencontre des partis de gauche La France insoumise a invité les autres formations de gauche, malgré des relations parfois difficiles, à une rencontre organisée dans l’après-midi, à la suite de la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu survenue dans la matinée. Dans un message publié lundi sur X, Jean-Luc Mélenchon a précisé : « Nous proposons une rencontre cet après-midi aux organisations fondatrices de la Nupes et du Nouveau Front populaire (NFP) afin d’examiner toutes les options ouvertes par cette situation », évoquant « une conjoncture politique sans précédent. », en redonnant « la parole au peuple ».
Moins d’un mois après sa nomination, Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, plongeant l’exécutif dans une nouvelle zone de turbulence. Quatorze heures après la présentation d’un gouvernement déjà contesté, le Premier ministre a choisi de se retirer, invoquant des « conditions non réunies » et dénonçant les « appétits partisans » d’une classe politique incapable, selon lui, de s’unir autour d’un projet commun. En seulement vingt-sept jours à la tête du gouvernement, Sébastien Lecornu établit un record sous la Ve République, fondée en 1958. Fidèle d’Emmanuel Macron, reconnu pour ses talents de négociateur, il avait été nommé pour tenter de bâtir une coalition élargie, après deux gouvernements renversés en moins d’un an. Mais la mission, jugée impossible par nombre d’observateurs, a tourné court. Le Premier ministre a préféré partir avant une implosion annoncée. La composition de son équipe, révélée dimanche soir, avait immédiatement suscité des critiques, y compris au sein de la majorité. Une impasse institutionnelle durable Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale décidée en juin 2024, la France reste sans majorité claire. Trois blocs s’affrontent : une alliance de gauche, la majorité présidentielle et le parti d'extrême droite « Rassemblement national » . Aucun ne détient seul la majorité absolue, rendant chaque vote incertain. Cette situation, inédite depuis 1958, paralyse l’action publique. Les projets de loi se heurtent aux équilibres instables, et la succession rapide des gouvernements accentue la lassitude du pays. Pour l’heure, Emmanuel Macron se retrouve face à un choix délicat : dissoudre à nouveau l’Assemblée, nommer un nouveau Premier ministre ou, comme le réclame une partie de l’opposition, envisager sa propre démission. À peine son gouvernement formé, les désaccords ont éclaté. Le président des Républicains, Bruno Retailleau, pourtant reconduit au ministère de l’Intérieur, a dénoncé une composition « qui ne reflète pas la rupture promise ». En coulisse, le retour de Bruno Le Maire, ancien ministre de l’Économie, aux Armées, a crispé la droite, déjà divisée sur la stratégie à adopter face à la majorité présidentielle. De son côté, la tête du parti d'extrême droite Marine Le Pen a réclamé une nouvelle dissolution, jugeant cette issue « absolument nécessaire ». Pour la gauche, Jean-Luc Mélenchon a demandé l’examen immédiat d’une motion de destitution contre le président de la République. La démission de Sébastien Lecornu a provoqué un choc sur les marchés financiers. À l’ouverture, le CAC 40 a reculé de 1,70 %, tandis que les taux d’intérêt français à dix ans ont progressé, accentuant l’écart avec le taux allemand, référence en zone euro. L’euro a lui aussi perdu du terrain, cédant 0,63 % face au dollar pour tomber à 1,1688. Une rencontre des partis de gauche La France insoumise a invité les autres formations de gauche, malgré des relations parfois difficiles, à une rencontre organisée dans l’après-midi, à la suite de la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu survenue dans la matinée. Dans un message publié lundi sur X, Jean-Luc Mélenchon a précisé : « Nous proposons une rencontre cet après-midi aux organisations fondatrices de la Nupes et du Nouveau Front populaire (NFP) afin d’examiner toutes les options ouvertes par cette situation », évoquant « une conjoncture politique sans précédent. », en redonnant « la parole au peuple ».