Devant la cour d’assises du Doubs, Frédéric Péchier est jugé pour des faits qui couvrent près d’une décennie. Trente patients, âgés de 4 à 80 ans, auraient été victimes d’empoisonnement entre 2008 et 2017. Douze n’ont pas survécu. Selon les enquêteurs, l’ancien anesthésiste aurait manipulé des poches de perfusion utilisées par ses collègues afin de provoquer des arrêts cardiaques. Cette stratégie, avancée par l’accusation, visait à créer des situations critiques où il pouvait intervenir pour montrer ses compétences de réanimateur. Une affaire que le parquet a qualifiée de « sans équivalent dans les annales judiciaires françaises ». Un procès sous tension Quelques heures avant l’ouverture du procès, Frédéric Péchier a déclaré sur RTL comprendre la douleur des familles mais a rejeté toute implication. « Je ne suis pas responsable de leur détresse », a-t-il insisté, ajoutant que les dossiers retenus manquent de preuves directes.Il évoque une sélection partielle des cas : « Sur les 32 dossiers, il n’y a pas de preuve d’empoisonnement. Des arrêts cardiaques, il y en a eu après mon départ, mais ceux-ci n’ont pas été retenus. » L’ancien anesthésiste estime que cette approche biaise les conclusions et alourdit sa position. Le dispositif judiciaire est exceptionnel. Plus de 150 parties civiles et près de 50 avocats sont attendus dans ce procès prévu sur plus de trois mois. À son arrivée au tribunal, vêtu d’une chemise bleue, l’accusé est apparu ému et tendu, soutenu par quelques proches.Les deux premières semaines doivent être consacrées aux cas les plus récents, ceux qui ont conduit à sa mise en examen en 2017. Chaque dossier sera ensuite examiné, des plus récents aux plus anciens, jusqu’au 19 décembre. Les premiers cas étudiés Le cas de Sandra Simard, âgée de 36 ans en janvier 2017, illustre les soupçons des enquêteurs. Victime d’un arrêt cardiaque pendant une opération, elle a survécu. Une analyse a révélé une dose anormale de potassium dans la poche de soluté utilisée pour son anesthésie.Jean-Claude Gandon, 70 ans à l’époque, est considéré comme la dernière victime connue. Lui seul, parmi les trente patients concernés, avait été anesthésié directement par Frédéric Péchier. Réanimé de justesse, il a échappé à la mort. Depuis plusieurs années, l’ancien anesthésiste vit éloigné de ses enfants, qu’il dit ne plus voir. Il reste toutefois en contact quotidien avec son ex-femme, qui doit assister à l’ouverture du procès avec leurs enfants. Face aux accusations, il reconnaît redouter l’avenir et dit craindre une éventuelle incarcération. « Je ne vois pas cette vie en prison, ça me fait peur », a-t-il confié, soulignant son incapacité à se projeter dans l’avenir ou à envisager un retour à la médecine.
Devant la cour d’assises du Doubs, Frédéric Péchier est jugé pour des faits qui couvrent près d’une décennie. Trente patients, âgés de 4 à 80 ans, auraient été victimes d’empoisonnement entre 2008 et 2017. Douze n’ont pas survécu. Selon les enquêteurs, l’ancien anesthésiste aurait manipulé des poches de perfusion utilisées par ses collègues afin de provoquer des arrêts cardiaques. Cette stratégie, avancée par l’accusation, visait à créer des situations critiques où il pouvait intervenir pour montrer ses compétences de réanimateur. Une affaire que le parquet a qualifiée de « sans équivalent dans les annales judiciaires françaises ». Un procès sous tension Quelques heures avant l’ouverture du procès, Frédéric Péchier a déclaré sur RTL comprendre la douleur des familles mais a rejeté toute implication. « Je ne suis pas responsable de leur détresse », a-t-il insisté, ajoutant que les dossiers retenus manquent de preuves directes.Il évoque une sélection partielle des cas : « Sur les 32 dossiers, il n’y a pas de preuve d’empoisonnement. Des arrêts cardiaques, il y en a eu après mon départ, mais ceux-ci n’ont pas été retenus. » L’ancien anesthésiste estime que cette approche biaise les conclusions et alourdit sa position. Le dispositif judiciaire est exceptionnel. Plus de 150 parties civiles et près de 50 avocats sont attendus dans ce procès prévu sur plus de trois mois. À son arrivée au tribunal, vêtu d’une chemise bleue, l’accusé est apparu ému et tendu, soutenu par quelques proches.Les deux premières semaines doivent être consacrées aux cas les plus récents, ceux qui ont conduit à sa mise en examen en 2017. Chaque dossier sera ensuite examiné, des plus récents aux plus anciens, jusqu’au 19 décembre. Les premiers cas étudiés Le cas de Sandra Simard, âgée de 36 ans en janvier 2017, illustre les soupçons des enquêteurs. Victime d’un arrêt cardiaque pendant une opération, elle a survécu. Une analyse a révélé une dose anormale de potassium dans la poche de soluté utilisée pour son anesthésie.Jean-Claude Gandon, 70 ans à l’époque, est considéré comme la dernière victime connue. Lui seul, parmi les trente patients concernés, avait été anesthésié directement par Frédéric Péchier. Réanimé de justesse, il a échappé à la mort. Depuis plusieurs années, l’ancien anesthésiste vit éloigné de ses enfants, qu’il dit ne plus voir. Il reste toutefois en contact quotidien avec son ex-femme, qui doit assister à l’ouverture du procès avec leurs enfants. Face aux accusations, il reconnaît redouter l’avenir et dit craindre une éventuelle incarcération. « Je ne vois pas cette vie en prison, ça me fait peur », a-t-il confié, soulignant son incapacité à se projeter dans l’avenir ou à envisager un retour à la médecine.
Devant la cour d’assises du Doubs, Frédéric Péchier est jugé pour des faits qui couvrent près d’une décennie. Trente patients, âgés de 4 à 80 ans, auraient été victimes d’empoisonnement entre 2008 et 2017. Douze n’ont pas survécu. Selon les enquêteurs, l’ancien anesthésiste aurait manipulé des poches de perfusion utilisées par ses collègues afin de provoquer des arrêts cardiaques. Cette stratégie, avancée par l’accusation, visait à créer des situations critiques où il pouvait intervenir pour montrer ses compétences de réanimateur. Une affaire que le parquet a qualifiée de « sans équivalent dans les annales judiciaires françaises ». Un procès sous tension Quelques heures avant l’ouverture du procès, Frédéric Péchier a déclaré sur RTL comprendre la douleur des familles mais a rejeté toute implication. « Je ne suis pas responsable de leur détresse », a-t-il insisté, ajoutant que les dossiers retenus manquent de preuves directes.Il évoque une sélection partielle des cas : « Sur les 32 dossiers, il n’y a pas de preuve d’empoisonnement. Des arrêts cardiaques, il y en a eu après mon départ, mais ceux-ci n’ont pas été retenus. » L’ancien anesthésiste estime que cette approche biaise les conclusions et alourdit sa position. Le dispositif judiciaire est exceptionnel. Plus de 150 parties civiles et près de 50 avocats sont attendus dans ce procès prévu sur plus de trois mois. À son arrivée au tribunal, vêtu d’une chemise bleue, l’accusé est apparu ému et tendu, soutenu par quelques proches.Les deux premières semaines doivent être consacrées aux cas les plus récents, ceux qui ont conduit à sa mise en examen en 2017. Chaque dossier sera ensuite examiné, des plus récents aux plus anciens, jusqu’au 19 décembre. Les premiers cas étudiés Le cas de Sandra Simard, âgée de 36 ans en janvier 2017, illustre les soupçons des enquêteurs. Victime d’un arrêt cardiaque pendant une opération, elle a survécu. Une analyse a révélé une dose anormale de potassium dans la poche de soluté utilisée pour son anesthésie.Jean-Claude Gandon, 70 ans à l’époque, est considéré comme la dernière victime connue. Lui seul, parmi les trente patients concernés, avait été anesthésié directement par Frédéric Péchier. Réanimé de justesse, il a échappé à la mort. Depuis plusieurs années, l’ancien anesthésiste vit éloigné de ses enfants, qu’il dit ne plus voir. Il reste toutefois en contact quotidien avec son ex-femme, qui doit assister à l’ouverture du procès avec leurs enfants. Face aux accusations, il reconnaît redouter l’avenir et dit craindre une éventuelle incarcération. « Je ne vois pas cette vie en prison, ça me fait peur », a-t-il confié, soulignant son incapacité à se projeter dans l’avenir ou à envisager un retour à la médecine.