Patrick Cohen et Thomas Legrand, figures de France Inter et du paysage médiatique français, se retrouvent au centre d’une controverse après la diffusion d’une vidéo tournée en juillet dernier dans un restaurant parisien. Publiée vendredi par le média d'extrême droite L’Incorrect, la séquence montre les deux journalistes conversant avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, responsables du Parti socialiste. Dans l’échange, on entend Thomas Legrand déclarer : « Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi ». Une phrase qui a immédiatement suscité un flot de critiques dans le champ politique. Mise au point des journalistes et suspension de Thomas Legrand La diffusion de l’extrait par le média conservateur a provoqué de vives réactions. La ministre de la Culture, investie par Les Républicains pour la mairie de Paris, a estimé que de tels propos étaient « graves et contraires à la déontologie », appelant à des mesures contre les journalistes concernés. Dans la foulée, les critiques ont convergé de plusieurs camps : Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X une « vidéo consternante » où deux journalistes seraient, selon lui, liés à « l’officialité PS » ; Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a parlé d’une « preuve supplémentaire » de la partialité du service public en faveur de la gauche. Samedi, Thomas Legrand a pris la parole pour clarifier ses propos. Il a reconnu une « tournure maladroite », tout en affirmant que la vidéo avait été tronquée et retirée de son contexte. « Si mes mots peuvent prêter à confusion, j’assume de m’occuper journalistiquement des mensonges de Madame Dati », a-t-il déclaré. Quelques heures plus tôt, il avait été suspendu à titre conservatoire de l’antenne de France Inter. La directrice de la station, Adèle Van Reeth, a justifié cette décision par la nécessité de protéger la crédibilité de la chaîne face aux soupçons de partialité. Patrick Cohen, également présent lors de ce dîner, a dénoncé une manipulation : « On a pris des bouts de phrase. Il n’y a pas 20 secondes de conversation suivie », a-t-il souligné auprès de médias confrères. Selon lui, cette rencontre avait été demandée par le Parti socialiste lui-même, afin d’exprimer son mécontentement sur le traitement éditorial du parti et de son premier secrétaire, Olivier Faure. L’Arcom saisie pour vérifier l’impartialité du service public Le Parti socialiste a rejeté toute idée de collusion avec les deux journalistes. Dans un communiqué, il a affirmé qu’« aucune collusion n’existe entre le PS et les journalistes quels qu’ils soient ». Le parti a également accusé le média d'extrême-droite L’Incorrect, fondé en 2017 par des proches de Marion Maréchal, d’entretenir une lecture « complotiste » de la vie politique. Face à l’ampleur de la polémique, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a confirmé samedi avoir été saisie. L’autorité a précisé qu’elle recueillerait rapidement les éléments nécessaires auprès de Radio France et de France Télévisions, afin de s’assurer du respect des obligations d’impartialité et d’indépendance assignées au service public. Ce nouvel épisode s’ajoute à des tensions déjà existantes : en juin dernier, Patrick Cohen et Rachida Dati s’étaient opposés sur le plateau de C à Vous, la ministre ayant alors menacé d’initier une enquête contre le journaliste. La SNJ soutient Thomas Legrand et réclame sa réintégration Suite à la mise en retrait de Thomas Legrand, le Syndicat National des Journaliste de Radio France a indiqué ce samedi le soutenir, invoquant « une décision prise à chaud qui illustre la fébrilité grandissante et inacceptable des dirigeants de Radio France, face aux attaques nauséabondes venues des médias conservateurs dominés par l'empire de Vincent Bolloré », en ajoutant que « cette caricature permanente de notre Maison est contredite quotidiennement par les faits : toutes les idées ont leur place sur le service public, et pas seulement celles de l'extrême-droite. Ne nous trompons pas : c'est précisément cela qui est intolérable pour les soi-disant défenseurs de la liberté d'expression ». Sur les reproches faits à Thomas Legrand, le syndicat évoque une phrase « sortie de son contexte » et enregistrée « à l'insu des personnes concernées », offrant « un boulevard aux amateurs de théorie du complot ». Il demande la réintégration immédiate sur les antennes de France Inter.
Patrick Cohen et Thomas Legrand, figures de France Inter et du paysage médiatique français, se retrouvent au centre d’une controverse après la diffusion d’une vidéo tournée en juillet dernier dans un restaurant parisien. Publiée vendredi par le média d'extrême droite L’Incorrect, la séquence montre les deux journalistes conversant avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, responsables du Parti socialiste. Dans l’échange, on entend Thomas Legrand déclarer : « Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi ». Une phrase qui a immédiatement suscité un flot de critiques dans le champ politique. Mise au point des journalistes et suspension de Thomas Legrand La diffusion de l’extrait par le média conservateur a provoqué de vives réactions. La ministre de la Culture, investie par Les Républicains pour la mairie de Paris, a estimé que de tels propos étaient « graves et contraires à la déontologie », appelant à des mesures contre les journalistes concernés. Dans la foulée, les critiques ont convergé de plusieurs camps : Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X une « vidéo consternante » où deux journalistes seraient, selon lui, liés à « l’officialité PS » ; Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a parlé d’une « preuve supplémentaire » de la partialité du service public en faveur de la gauche. Samedi, Thomas Legrand a pris la parole pour clarifier ses propos. Il a reconnu une « tournure maladroite », tout en affirmant que la vidéo avait été tronquée et retirée de son contexte. « Si mes mots peuvent prêter à confusion, j’assume de m’occuper journalistiquement des mensonges de Madame Dati », a-t-il déclaré. Quelques heures plus tôt, il avait été suspendu à titre conservatoire de l’antenne de France Inter. La directrice de la station, Adèle Van Reeth, a justifié cette décision par la nécessité de protéger la crédibilité de la chaîne face aux soupçons de partialité. Patrick Cohen, également présent lors de ce dîner, a dénoncé une manipulation : « On a pris des bouts de phrase. Il n’y a pas 20 secondes de conversation suivie », a-t-il souligné auprès de médias confrères. Selon lui, cette rencontre avait été demandée par le Parti socialiste lui-même, afin d’exprimer son mécontentement sur le traitement éditorial du parti et de son premier secrétaire, Olivier Faure. L’Arcom saisie pour vérifier l’impartialité du service public Le Parti socialiste a rejeté toute idée de collusion avec les deux journalistes. Dans un communiqué, il a affirmé qu’« aucune collusion n’existe entre le PS et les journalistes quels qu’ils soient ». Le parti a également accusé le média d'extrême-droite L’Incorrect, fondé en 2017 par des proches de Marion Maréchal, d’entretenir une lecture « complotiste » de la vie politique. Face à l’ampleur de la polémique, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a confirmé samedi avoir été saisie. L’autorité a précisé qu’elle recueillerait rapidement les éléments nécessaires auprès de Radio France et de France Télévisions, afin de s’assurer du respect des obligations d’impartialité et d’indépendance assignées au service public. Ce nouvel épisode s’ajoute à des tensions déjà existantes : en juin dernier, Patrick Cohen et Rachida Dati s’étaient opposés sur le plateau de C à Vous, la ministre ayant alors menacé d’initier une enquête contre le journaliste. La SNJ soutient Thomas Legrand et réclame sa réintégration Suite à la mise en retrait de Thomas Legrand, le Syndicat National des Journaliste de Radio France a indiqué ce samedi le soutenir, invoquant « une décision prise à chaud qui illustre la fébrilité grandissante et inacceptable des dirigeants de Radio France, face aux attaques nauséabondes venues des médias conservateurs dominés par l'empire de Vincent Bolloré », en ajoutant que « cette caricature permanente de notre Maison est contredite quotidiennement par les faits : toutes les idées ont leur place sur le service public, et pas seulement celles de l'extrême-droite. Ne nous trompons pas : c'est précisément cela qui est intolérable pour les soi-disant défenseurs de la liberté d'expression ». Sur les reproches faits à Thomas Legrand, le syndicat évoque une phrase « sortie de son contexte » et enregistrée « à l'insu des personnes concernées », offrant « un boulevard aux amateurs de théorie du complot ». Il demande la réintégration immédiate sur les antennes de France Inter.
Patrick Cohen et Thomas Legrand, figures de France Inter et du paysage médiatique français, se retrouvent au centre d’une controverse après la diffusion d’une vidéo tournée en juillet dernier dans un restaurant parisien. Publiée vendredi par le média d'extrême droite L’Incorrect, la séquence montre les deux journalistes conversant avec Pierre Jouvet et Luc Broussy, responsables du Parti socialiste. Dans l’échange, on entend Thomas Legrand déclarer : « Nous, on fait ce qu’il faut pour (Rachida) Dati, Patrick (Cohen) et moi ». Une phrase qui a immédiatement suscité un flot de critiques dans le champ politique. Mise au point des journalistes et suspension de Thomas Legrand La diffusion de l’extrait par le média conservateur a provoqué de vives réactions. La ministre de la Culture, investie par Les Républicains pour la mairie de Paris, a estimé que de tels propos étaient « graves et contraires à la déontologie », appelant à des mesures contre les journalistes concernés. Dans la foulée, les critiques ont convergé de plusieurs camps : Jean-Luc Mélenchon a dénoncé sur X une « vidéo consternante » où deux journalistes seraient, selon lui, liés à « l’officialité PS » ; Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a parlé d’une « preuve supplémentaire » de la partialité du service public en faveur de la gauche. Samedi, Thomas Legrand a pris la parole pour clarifier ses propos. Il a reconnu une « tournure maladroite », tout en affirmant que la vidéo avait été tronquée et retirée de son contexte. « Si mes mots peuvent prêter à confusion, j’assume de m’occuper journalistiquement des mensonges de Madame Dati », a-t-il déclaré. Quelques heures plus tôt, il avait été suspendu à titre conservatoire de l’antenne de France Inter. La directrice de la station, Adèle Van Reeth, a justifié cette décision par la nécessité de protéger la crédibilité de la chaîne face aux soupçons de partialité. Patrick Cohen, également présent lors de ce dîner, a dénoncé une manipulation : « On a pris des bouts de phrase. Il n’y a pas 20 secondes de conversation suivie », a-t-il souligné auprès de médias confrères. Selon lui, cette rencontre avait été demandée par le Parti socialiste lui-même, afin d’exprimer son mécontentement sur le traitement éditorial du parti et de son premier secrétaire, Olivier Faure. L’Arcom saisie pour vérifier l’impartialité du service public Le Parti socialiste a rejeté toute idée de collusion avec les deux journalistes. Dans un communiqué, il a affirmé qu’« aucune collusion n’existe entre le PS et les journalistes quels qu’ils soient ». Le parti a également accusé le média d'extrême-droite L’Incorrect, fondé en 2017 par des proches de Marion Maréchal, d’entretenir une lecture « complotiste » de la vie politique. Face à l’ampleur de la polémique, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a confirmé samedi avoir été saisie. L’autorité a précisé qu’elle recueillerait rapidement les éléments nécessaires auprès de Radio France et de France Télévisions, afin de s’assurer du respect des obligations d’impartialité et d’indépendance assignées au service public. Ce nouvel épisode s’ajoute à des tensions déjà existantes : en juin dernier, Patrick Cohen et Rachida Dati s’étaient opposés sur le plateau de C à Vous, la ministre ayant alors menacé d’initier une enquête contre le journaliste. La SNJ soutient Thomas Legrand et réclame sa réintégration Suite à la mise en retrait de Thomas Legrand, le Syndicat National des Journaliste de Radio France a indiqué ce samedi le soutenir, invoquant « une décision prise à chaud qui illustre la fébrilité grandissante et inacceptable des dirigeants de Radio France, face aux attaques nauséabondes venues des médias conservateurs dominés par l'empire de Vincent Bolloré », en ajoutant que « cette caricature permanente de notre Maison est contredite quotidiennement par les faits : toutes les idées ont leur place sur le service public, et pas seulement celles de l'extrême-droite. Ne nous trompons pas : c'est précisément cela qui est intolérable pour les soi-disant défenseurs de la liberté d'expression ». Sur les reproches faits à Thomas Legrand, le syndicat évoque une phrase « sortie de son contexte » et enregistrée « à l'insu des personnes concernées », offrant « un boulevard aux amateurs de théorie du complot ». Il demande la réintégration immédiate sur les antennes de France Inter.