Raphaël Graven, connu sous le pseudonyme « Jean Pormanove » ou « JP », est mort dans la nuit de dimanche à lundi près de Nice, à l’âge de 46 ans. Selon le parquet, rien ne laisse supposer à ce stade une cause suspecte, mais une autopsie a été ordonnée pour préciser les circonstances exactes. Depuis décembre 2024, une enquête distincte était déjà ouverte par le Service local de la police judiciaire de Nice. Elle concerne des faits présumés de provocation à la haine ou à la violence par voie électronique, de violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables et de diffusion d’images portant atteinte à l’intégrité de la personne. Jean Pormanove participait à des directs sur Kick, souvent marqués par des défis extrêmes et des mises en scène controversées. Selon Médiapart, il aurait subi, avec un autre influenceur handicapé, des humiliations répétées diffusées en temps réel. Deux autres streamers, identifiés sous les pseudonymes « Naruto » et « Safine », avaient été placés en garde à vue en début d’année dans ce cadre. Ils ont finalement été relâchés, et ont nié tous les faits. La plateforme Kick dans le viseur du Gouvernement Face à la nouvelle de ce décès et aux accusations qui l’entourent, la ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, Clara Chappaz, a exprimé son indignation. Sur le réseau X, elle a dénoncé « une horreur absolue. Jean Pormanove a été humilié et maltraité pendant des mois en direct sur la plateforme Kick. » et rappelé avoir saisi l’Arcom, déposé un signalement auprès de la plateforme Pharos et contacté directement les responsables de Kick. Elle a souligné que « la responsabilité des plates-formes en ligne dans la diffusion de contenus illicites n’est pas une option : c’est la loi. Ce type de défaillances peut conduire au pire et n’a pas sa place en France, en Europe ni ailleurs. ». À noter que Mediapart avait alerté la ministre Clara Chappaz dès décembre 2024 au sujet de ces pratiques sur Kick, sans toutefois obtenir de réponse de sa part ni du secrétariat d’État au numérique. De son côté, l’Arcom avait justifié son absence d’intervention par le fait que Kick ne disposait d’aucun représentant officiel dans l’Union européenne. Kick, qui s’impose depuis quelques mois comme un concurrent des géants du streaming, se retrouve au cœur des critiques pour son manque de contrôle sur certaines pratiques. La Haut-Commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, s’est également dite « horrifiée » et a indiqué que « les plates-formes ont une responsabilité immense dans la régulation des contenus afin que nos enfants ne soient pas exposés à des contenus violents ». Elle en appelle à la vigilance des parents face à ces dérives numériques. La plateforme Kick réagit Par ailleurs, Kick France n’a jamais répondu aux sollicitations de Mediapart depuis décembre 2024. Après plusieurs relances du journal, la maison-mère australienne a indiqué que « Kick est une plateforme de diffusion en direct résolument axée sur les créateurs et en croissance rapide, qui encourage les créateurs à s’exprimer et à produire du contenu en respectant certaines limites. Nous ne cherchons pas à influencer le contenu que nos créateurs choisissent de diffuser. Cependant, si ce contenu enfreint nos conditions d’utilisation (ToS), nous pouvons alors imposer une interdiction, une suspension ou supprimer le contenu. [...] Nous avons une équipe de modération qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. » C'est ce mercredi 20 août que le compte français de la plateforme a réagi. « Nous sommes profondément attristés par la disparition de Jean Pormanove et adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté. Tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct ont été bannis dans l’attente de l’enquête en cours. Nous nous engageons à collaborer pleinement avec les autorités dans le cadre de ce processus. En outre, nous avons mis fin à notre collaboration avec l’ancienne agence française de réseaux sociaux et entreprenons une révision complète de notre contenu en français. Notre priorité est de protéger les créateurs et de garantir un environnement plus sûr sur Kick. », indique Kick France sur son compte X. Clara Chappaz tente de répondre au procès en inaction Alors que le procès en inaction commence à monter, Clara Chappaz a tenu à refaire le fil des événements sur son compte X. « Concernant les dérives constatées sur la chaîne «Jeanpormanove» sur Kick en décembre 2024, une enquête est en cours sur les agissements présumés des streamers depuis les signalements de Mediapart, menée par le service de police judiciaire de Nice sous différents chefs d’accusation. La justice mènera son travail pour faire aboutir cette enquête et pour éclaircir les circonstances tragiques du décès de Jean Pormanove, sur lequel une deuxième enquête est ouverte. », indique la Ministre, en rappelant que « toutes les plateformes ont la responsabilité légale de retirer les contenus manifestement illicites dont ils ont connaissance. Face aux dérives, nous pouvons collectivement agir en les signalant directement aux plateformes et via Pharos. » Elle conclue en précisant que « Dans le cadre du Règlement européen sur les Services Numériques (ou DSA), les plus grosses plateformes ont aussi la nouvelle responsabilité de lutter contre les risques systémiques comme la protection des mineurs, la santé publique ou la sécurité des personnes. Des enquêtes sont en cours sur certaines d’entre elles. Il faut qu’elles aillent au bout. Depuis ma prise de fonction, j’ai fait de la protection des citoyens en ligne une priorité de mon action et je continuerai à me battre pour construire un internet plus sûr, notamment pour nos enfants. » Mediapart refait le fil des événements le 29 novembre 2024, Mediapart adresse un courriel à la ministre Clara Chappaz, resté sans réponse. Une première relance est envoyée le 2 décembre, suivie d'une nouvelle tentative de contact le 3 décembre. Faute de réaction de la part de la ministre, l’article est publié le 15 décembre. Dès le lendemain, le 16 décembre, une enquête judiciaire est officiellement ouverte. Le 8 janvier 2025, Safine et Naruto sont placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Le 18 août 2025, un événement tragique survient : Jean Pormanove meurt en direct, sous les yeux du public. Ce n’est que le 19 août, au lendemain du drame, que Clara Chappaz réagit publiquement pour la première fois. Déchiffreur Mise à jour le 20 août à 14h53 avec la réaction de Antton Rouget, journaliste à Mediapart 29/11: mail de @Mediapart à la ministre @ClaraChappaz2/12: relance3/12: nouvelle relance15/12: publication de l’article16/12: ouverture d’une enquête judiciaire8/01: garde à vue de Safine et Naruto18/08: mort en direct de Jean Pormanove19/08: 1re réaction de @ClaraChappaz https://t.co/YEaQ4cVrXh— Antton Rouget (@AnttonRouget) August 20, 2025 Mise à jour le 20 août à 14h12 avec la réaction de Clara Chappaz, Ministre Déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, sur l'inaction de son Ministère après les alertes de Mediapart en décembre 2024. Depuis ma prise de fonction, j’ai fait de la protection des citoyens en ligne une priorité de mon action et je continuerai à me battre pour construire un internet plus sûr, notamment pour nos enfants.— Clara Chappaz (@ClaraChappaz) August 20, 2025 Mise à jour le 20 août à 12h15 avec la réaction de la plateforme Kick sur X. Nous sommes profondément attristés par la disparition de Jean Pormanove et adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté.Tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct ont été bannis dans l’attente de l’enquête en cours.…— Kick Français (@Kick_FR) August 20, 2025
Raphaël Graven, connu sous le pseudonyme « Jean Pormanove » ou « JP », est mort dans la nuit de dimanche à lundi près de Nice, à l’âge de 46 ans. Selon le parquet, rien ne laisse supposer à ce stade une cause suspecte, mais une autopsie a été ordonnée pour préciser les circonstances exactes. Depuis décembre 2024, une enquête distincte était déjà ouverte par le Service local de la police judiciaire de Nice. Elle concerne des faits présumés de provocation à la haine ou à la violence par voie électronique, de violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables et de diffusion d’images portant atteinte à l’intégrité de la personne. Jean Pormanove participait à des directs sur Kick, souvent marqués par des défis extrêmes et des mises en scène controversées. Selon Médiapart, il aurait subi, avec un autre influenceur handicapé, des humiliations répétées diffusées en temps réel. Deux autres streamers, identifiés sous les pseudonymes « Naruto » et « Safine », avaient été placés en garde à vue en début d’année dans ce cadre. Ils ont finalement été relâchés, et ont nié tous les faits. La plateforme Kick dans le viseur du Gouvernement Face à la nouvelle de ce décès et aux accusations qui l’entourent, la ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, Clara Chappaz, a exprimé son indignation. Sur le réseau X, elle a dénoncé « une horreur absolue. Jean Pormanove a été humilié et maltraité pendant des mois en direct sur la plateforme Kick. » et rappelé avoir saisi l’Arcom, déposé un signalement auprès de la plateforme Pharos et contacté directement les responsables de Kick. Elle a souligné que « la responsabilité des plates-formes en ligne dans la diffusion de contenus illicites n’est pas une option : c’est la loi. Ce type de défaillances peut conduire au pire et n’a pas sa place en France, en Europe ni ailleurs. ». À noter que Mediapart avait alerté la ministre Clara Chappaz dès décembre 2024 au sujet de ces pratiques sur Kick, sans toutefois obtenir de réponse de sa part ni du secrétariat d’État au numérique. De son côté, l’Arcom avait justifié son absence d’intervention par le fait que Kick ne disposait d’aucun représentant officiel dans l’Union européenne. Kick, qui s’impose depuis quelques mois comme un concurrent des géants du streaming, se retrouve au cœur des critiques pour son manque de contrôle sur certaines pratiques. La Haut-Commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, s’est également dite « horrifiée » et a indiqué que « les plates-formes ont une responsabilité immense dans la régulation des contenus afin que nos enfants ne soient pas exposés à des contenus violents ». Elle en appelle à la vigilance des parents face à ces dérives numériques. La plateforme Kick réagit Par ailleurs, Kick France n’a jamais répondu aux sollicitations de Mediapart depuis décembre 2024. Après plusieurs relances du journal, la maison-mère australienne a indiqué que « Kick est une plateforme de diffusion en direct résolument axée sur les créateurs et en croissance rapide, qui encourage les créateurs à s’exprimer et à produire du contenu en respectant certaines limites. Nous ne cherchons pas à influencer le contenu que nos créateurs choisissent de diffuser. Cependant, si ce contenu enfreint nos conditions d’utilisation (ToS), nous pouvons alors imposer une interdiction, une suspension ou supprimer le contenu. [...] Nous avons une équipe de modération qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. » C'est ce mercredi 20 août que le compte français de la plateforme a réagi. « Nous sommes profondément attristés par la disparition de Jean Pormanove et adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté. Tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct ont été bannis dans l’attente de l’enquête en cours. Nous nous engageons à collaborer pleinement avec les autorités dans le cadre de ce processus. En outre, nous avons mis fin à notre collaboration avec l’ancienne agence française de réseaux sociaux et entreprenons une révision complète de notre contenu en français. Notre priorité est de protéger les créateurs et de garantir un environnement plus sûr sur Kick. », indique Kick France sur son compte X. Clara Chappaz tente de répondre au procès en inaction Alors que le procès en inaction commence à monter, Clara Chappaz a tenu à refaire le fil des événements sur son compte X. « Concernant les dérives constatées sur la chaîne «Jeanpormanove» sur Kick en décembre 2024, une enquête est en cours sur les agissements présumés des streamers depuis les signalements de Mediapart, menée par le service de police judiciaire de Nice sous différents chefs d’accusation. La justice mènera son travail pour faire aboutir cette enquête et pour éclaircir les circonstances tragiques du décès de Jean Pormanove, sur lequel une deuxième enquête est ouverte. », indique la Ministre, en rappelant que « toutes les plateformes ont la responsabilité légale de retirer les contenus manifestement illicites dont ils ont connaissance. Face aux dérives, nous pouvons collectivement agir en les signalant directement aux plateformes et via Pharos. » Elle conclue en précisant que « Dans le cadre du Règlement européen sur les Services Numériques (ou DSA), les plus grosses plateformes ont aussi la nouvelle responsabilité de lutter contre les risques systémiques comme la protection des mineurs, la santé publique ou la sécurité des personnes. Des enquêtes sont en cours sur certaines d’entre elles. Il faut qu’elles aillent au bout. Depuis ma prise de fonction, j’ai fait de la protection des citoyens en ligne une priorité de mon action et je continuerai à me battre pour construire un internet plus sûr, notamment pour nos enfants. » Mediapart refait le fil des événements le 29 novembre 2024, Mediapart adresse un courriel à la ministre Clara Chappaz, resté sans réponse. Une première relance est envoyée le 2 décembre, suivie d'une nouvelle tentative de contact le 3 décembre. Faute de réaction de la part de la ministre, l’article est publié le 15 décembre. Dès le lendemain, le 16 décembre, une enquête judiciaire est officiellement ouverte. Le 8 janvier 2025, Safine et Naruto sont placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Le 18 août 2025, un événement tragique survient : Jean Pormanove meurt en direct, sous les yeux du public. Ce n’est que le 19 août, au lendemain du drame, que Clara Chappaz réagit publiquement pour la première fois. Déchiffreur Mise à jour le 20 août à 14h53 avec la réaction de Antton Rouget, journaliste à Mediapart 29/11: mail de @Mediapart à la ministre @ClaraChappaz2/12: relance3/12: nouvelle relance15/12: publication de l’article16/12: ouverture d’une enquête judiciaire8/01: garde à vue de Safine et Naruto18/08: mort en direct de Jean Pormanove19/08: 1re réaction de @ClaraChappaz https://t.co/YEaQ4cVrXh— Antton Rouget (@AnttonRouget) August 20, 2025 Mise à jour le 20 août à 14h12 avec la réaction de Clara Chappaz, Ministre Déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, sur l'inaction de son Ministère après les alertes de Mediapart en décembre 2024. Depuis ma prise de fonction, j’ai fait de la protection des citoyens en ligne une priorité de mon action et je continuerai à me battre pour construire un internet plus sûr, notamment pour nos enfants.— Clara Chappaz (@ClaraChappaz) August 20, 2025 Mise à jour le 20 août à 12h15 avec la réaction de la plateforme Kick sur X. Nous sommes profondément attristés par la disparition de Jean Pormanove et adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté.Tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct ont été bannis dans l’attente de l’enquête en cours.…— Kick Français (@Kick_FR) August 20, 2025
Raphaël Graven, connu sous le pseudonyme « Jean Pormanove » ou « JP », est mort dans la nuit de dimanche à lundi près de Nice, à l’âge de 46 ans. Selon le parquet, rien ne laisse supposer à ce stade une cause suspecte, mais une autopsie a été ordonnée pour préciser les circonstances exactes. Depuis décembre 2024, une enquête distincte était déjà ouverte par le Service local de la police judiciaire de Nice. Elle concerne des faits présumés de provocation à la haine ou à la violence par voie électronique, de violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables et de diffusion d’images portant atteinte à l’intégrité de la personne. Jean Pormanove participait à des directs sur Kick, souvent marqués par des défis extrêmes et des mises en scène controversées. Selon Médiapart, il aurait subi, avec un autre influenceur handicapé, des humiliations répétées diffusées en temps réel. Deux autres streamers, identifiés sous les pseudonymes « Naruto » et « Safine », avaient été placés en garde à vue en début d’année dans ce cadre. Ils ont finalement été relâchés, et ont nié tous les faits. La plateforme Kick dans le viseur du Gouvernement Face à la nouvelle de ce décès et aux accusations qui l’entourent, la ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, Clara Chappaz, a exprimé son indignation. Sur le réseau X, elle a dénoncé « une horreur absolue. Jean Pormanove a été humilié et maltraité pendant des mois en direct sur la plateforme Kick. » et rappelé avoir saisi l’Arcom, déposé un signalement auprès de la plateforme Pharos et contacté directement les responsables de Kick. Elle a souligné que « la responsabilité des plates-formes en ligne dans la diffusion de contenus illicites n’est pas une option : c’est la loi. Ce type de défaillances peut conduire au pire et n’a pas sa place en France, en Europe ni ailleurs. ». À noter que Mediapart avait alerté la ministre Clara Chappaz dès décembre 2024 au sujet de ces pratiques sur Kick, sans toutefois obtenir de réponse de sa part ni du secrétariat d’État au numérique. De son côté, l’Arcom avait justifié son absence d’intervention par le fait que Kick ne disposait d’aucun représentant officiel dans l’Union européenne. Kick, qui s’impose depuis quelques mois comme un concurrent des géants du streaming, se retrouve au cœur des critiques pour son manque de contrôle sur certaines pratiques. La Haut-Commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, s’est également dite « horrifiée » et a indiqué que « les plates-formes ont une responsabilité immense dans la régulation des contenus afin que nos enfants ne soient pas exposés à des contenus violents ». Elle en appelle à la vigilance des parents face à ces dérives numériques. La plateforme Kick réagit Par ailleurs, Kick France n’a jamais répondu aux sollicitations de Mediapart depuis décembre 2024. Après plusieurs relances du journal, la maison-mère australienne a indiqué que « Kick est une plateforme de diffusion en direct résolument axée sur les créateurs et en croissance rapide, qui encourage les créateurs à s’exprimer et à produire du contenu en respectant certaines limites. Nous ne cherchons pas à influencer le contenu que nos créateurs choisissent de diffuser. Cependant, si ce contenu enfreint nos conditions d’utilisation (ToS), nous pouvons alors imposer une interdiction, une suspension ou supprimer le contenu. [...] Nous avons une équipe de modération qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. » C'est ce mercredi 20 août que le compte français de la plateforme a réagi. « Nous sommes profondément attristés par la disparition de Jean Pormanove et adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté. Tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct ont été bannis dans l’attente de l’enquête en cours. Nous nous engageons à collaborer pleinement avec les autorités dans le cadre de ce processus. En outre, nous avons mis fin à notre collaboration avec l’ancienne agence française de réseaux sociaux et entreprenons une révision complète de notre contenu en français. Notre priorité est de protéger les créateurs et de garantir un environnement plus sûr sur Kick. », indique Kick France sur son compte X. Clara Chappaz tente de répondre au procès en inaction Alors que le procès en inaction commence à monter, Clara Chappaz a tenu à refaire le fil des événements sur son compte X. « Concernant les dérives constatées sur la chaîne «Jeanpormanove» sur Kick en décembre 2024, une enquête est en cours sur les agissements présumés des streamers depuis les signalements de Mediapart, menée par le service de police judiciaire de Nice sous différents chefs d’accusation. La justice mènera son travail pour faire aboutir cette enquête et pour éclaircir les circonstances tragiques du décès de Jean Pormanove, sur lequel une deuxième enquête est ouverte. », indique la Ministre, en rappelant que « toutes les plateformes ont la responsabilité légale de retirer les contenus manifestement illicites dont ils ont connaissance. Face aux dérives, nous pouvons collectivement agir en les signalant directement aux plateformes et via Pharos. » Elle conclue en précisant que « Dans le cadre du Règlement européen sur les Services Numériques (ou DSA), les plus grosses plateformes ont aussi la nouvelle responsabilité de lutter contre les risques systémiques comme la protection des mineurs, la santé publique ou la sécurité des personnes. Des enquêtes sont en cours sur certaines d’entre elles. Il faut qu’elles aillent au bout. Depuis ma prise de fonction, j’ai fait de la protection des citoyens en ligne une priorité de mon action et je continuerai à me battre pour construire un internet plus sûr, notamment pour nos enfants. » Mediapart refait le fil des événements le 29 novembre 2024, Mediapart adresse un courriel à la ministre Clara Chappaz, resté sans réponse. Une première relance est envoyée le 2 décembre, suivie d'une nouvelle tentative de contact le 3 décembre. Faute de réaction de la part de la ministre, l’article est publié le 15 décembre. Dès le lendemain, le 16 décembre, une enquête judiciaire est officiellement ouverte. Le 8 janvier 2025, Safine et Naruto sont placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Le 18 août 2025, un événement tragique survient : Jean Pormanove meurt en direct, sous les yeux du public. Ce n’est que le 19 août, au lendemain du drame, que Clara Chappaz réagit publiquement pour la première fois. Déchiffreur Mise à jour le 20 août à 14h53 avec la réaction de Antton Rouget, journaliste à Mediapart 29/11: mail de @Mediapart à la ministre @ClaraChappaz2/12: relance3/12: nouvelle relance15/12: publication de l’article16/12: ouverture d’une enquête judiciaire8/01: garde à vue de Safine et Naruto18/08: mort en direct de Jean Pormanove19/08: 1re réaction de @ClaraChappaz https://t.co/YEaQ4cVrXh— Antton Rouget (@AnttonRouget) August 20, 2025 Mise à jour le 20 août à 14h12 avec la réaction de Clara Chappaz, Ministre Déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, sur l'inaction de son Ministère après les alertes de Mediapart en décembre 2024. Depuis ma prise de fonction, j’ai fait de la protection des citoyens en ligne une priorité de mon action et je continuerai à me battre pour construire un internet plus sûr, notamment pour nos enfants.— Clara Chappaz (@ClaraChappaz) August 20, 2025 Mise à jour le 20 août à 12h15 avec la réaction de la plateforme Kick sur X. Nous sommes profondément attristés par la disparition de Jean Pormanove et adressons nos sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à sa communauté.Tous les co-streamers ayant participé à cette diffusion en direct ont été bannis dans l’attente de l’enquête en cours.…— Kick Français (@Kick_FR) August 20, 2025