L’enseigne Naf Naf placée en redressement judiciaire, 600 emplois en sursis

L’enseigne française de prêt-à-porter Naf Naf a été placée en redressement judiciaire ce vendredi. Cette décision survient moins d’un an après son rachat par l’entreprise turque Migiboy Textile. En cause : de fortes tensions sur la trésorerie.

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Illustration. Façade d'une enseigne Naf Naf © Google Maps 2023
Illustration. Façade d'une enseigne Naf Naf © Google Maps 2023

Naf Naf rencontre de grandes difficultés financières. Le tribunal de commerce a décidé de la placer sous redressement judiciaire. Cette procédure permet à l’entreprise de poursuivre ses activités tout en gelant ses dettes. Le but est de présenter un plan de redressement viable.

Selon des sources proches du dossier, la trésorerie est insuffisante pour faire face aux dépenses courantes. Ce constat confirme une tendance déjà visible au printemps 2025, lorsque la direction avait annoncé envisager cette démarche.

Migiboy Textile aux commandes depuis juin 2024

L’entreprise turque Migiboy Textile a repris Naf Naf en juin 2024. À ce moment-là, elle s’était engagée à conserver 90 % des emplois et à maintenir environ 100 magasins. Ces promesses n’ont pas suffi à éviter les difficultés.

Dans une récente déclaration, Migiboy affirme vouloir maintenir la marque et préparer un plan de redressement. Le groupe espère ainsi sauver l’entreprise et préserver l’emploi.

Près de 600 postes menacés

Naf Naf emploie environ 600 personnes en France. Ce sont des vendeurs, des responsables de magasins, des personnels administratifs ou logistiques. Tous sont directement touchés par la procédure judiciaire.

Dans un communiqué, la CFDT a exprimé son inquiétude. Elle parle d’un « scénario catastrophe » qui se répète. Le syndicat regrette le manque de solutions durables et la fragilité de la reprise par Migiboy.

Le cas Naf Naf n’est pas isolé. D’autres marques comme Camaïeu ou Kookaï ont connu des situations similaires. Le secteur du prêt-à-porter fait face à une baisse de la consommation, à la montée du commerce en ligne et à l’inflation des coûts. Les enseignes traditionnelles peinent à s’adapter aux nouvelles attentes des clients. Elles souffrent aussi d’un modèle économique ancien, souvent dépendant de réseaux de magasins physiques.