La messe, prévue en l’église Saint-Jean-Baptiste et portée par l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, a fait l’objet d’un débat nourri à Verdun. Le maire avait tenté d’en empêcher la tenue, invoquant les risques de tensions, avant que la justice administrative ne confirme l’autorisation. Le préfet a expliqué que l’église était restée fermée au public et réservée aux membres de l’association. Il avait, avant la cérémonie, échangé avec le prêtre célébrant pour rappeler les obligations liées à la loi de 1905. Une règle simple a été posée : pas de prise de parole politique à l’intérieur du lieu de culte. Peu de personnes se sont installées dans les bancs, une vingtaine tout au plus. Des propos contestés à la sortie de l’église C’est à l’extérieur que les tensions sont apparues. Interrogé par plusieurs journalistes, Jacques Boncompain, président de l’ADMP, a affirmé que Philippe Pétain aurait été « le premier résistant de France ». Il a aussi mis en cause l’équité du procès de 1945, au cours duquel l’ancien chef de l’État français avait été condamné. Ces déclarations ont immédiatement suscité des protestations. Une manifestante a dénoncé des propos « révisionnistes », tandis que des policiers présents sur place surveillaient les échanges. Le préfet a indiqué qu’il signalerait ces propos au procureur de la République en application de l’article 40 du code pénal, estimant qu’ils relèvent d’une infraction. Autour de la place, le contraste était marqué entre le nombre réduit de participants à la messe et la présence, plus importante, de manifestants. Un photographe a compté environ une centaine de personnes rassemblées pour exprimer leur opposition. Les forces de l’ordre, une vingtaine d’agents, avaient pour mission d’éviter tout contact entre les deux groupes. Au milieu de cette foule, quelques élus ont défilé avec leur écharpe. Des habitantes de Verdun tenaient des pancartes affichant leur rejet de l’événement, rappelant leur attachement à la mémoire des victimes du nazisme et du régime de Vichy. L’ambiance est restée tendue mais sans affrontement. Un militant d’extrême droite a entonné « Maréchal nous voilà », un chant devenu symbole du régime de Vichy, ce qui a accentué les protestations. Le préfet envisage également une plainte visant deux individus liés au Parti de la France pour des faits de harcèlement envers les forces de l’ordre. Les élus et habitants indignés Le maire de Verdun, Samuel Hazard, a déclaré être « profondément heurté ». Il a rappelé l’histoire de la ville, le poids de la mémoire et ce que représente la collaboration d’État sous l’Occupation. Ces éléments, selon lui, rendent difficile l’acceptation d’une cérémonie consacrée à Pétain, même lorsqu’elle se déroule dans un cadre religieux. D’autres habitants ont exprimé leur malaise. Une paroissienne a expliqué qu’elle ne se reconnaissait pas dans une célébration qui, selon elle, contredit les valeurs qu’elle associe à son engagement religieux. À ses côtés, sa fille a souligné sa crainte de voir l’extrême droite instrumentaliser la mémoire locale. L’ADMP avait obtenu l’accord de l’archevêque-évêque de Metz, administrateur apostolique de Verdun, pour organiser cette messe en hommage à « l’âme du maréchal Pétain et des victimes de toutes les guerres ». Cet accord reposait sur une logique religieuse, sans prise de position sur la dimension historique et politique. Déchiffreur
La messe, prévue en l’église Saint-Jean-Baptiste et portée par l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, a fait l’objet d’un débat nourri à Verdun. Le maire avait tenté d’en empêcher la tenue, invoquant les risques de tensions, avant que la justice administrative ne confirme l’autorisation. Le préfet a expliqué que l’église était restée fermée au public et réservée aux membres de l’association. Il avait, avant la cérémonie, échangé avec le prêtre célébrant pour rappeler les obligations liées à la loi de 1905. Une règle simple a été posée : pas de prise de parole politique à l’intérieur du lieu de culte. Peu de personnes se sont installées dans les bancs, une vingtaine tout au plus. Des propos contestés à la sortie de l’église C’est à l’extérieur que les tensions sont apparues. Interrogé par plusieurs journalistes, Jacques Boncompain, président de l’ADMP, a affirmé que Philippe Pétain aurait été « le premier résistant de France ». Il a aussi mis en cause l’équité du procès de 1945, au cours duquel l’ancien chef de l’État français avait été condamné. Ces déclarations ont immédiatement suscité des protestations. Une manifestante a dénoncé des propos « révisionnistes », tandis que des policiers présents sur place surveillaient les échanges. Le préfet a indiqué qu’il signalerait ces propos au procureur de la République en application de l’article 40 du code pénal, estimant qu’ils relèvent d’une infraction. Autour de la place, le contraste était marqué entre le nombre réduit de participants à la messe et la présence, plus importante, de manifestants. Un photographe a compté environ une centaine de personnes rassemblées pour exprimer leur opposition. Les forces de l’ordre, une vingtaine d’agents, avaient pour mission d’éviter tout contact entre les deux groupes. Au milieu de cette foule, quelques élus ont défilé avec leur écharpe. Des habitantes de Verdun tenaient des pancartes affichant leur rejet de l’événement, rappelant leur attachement à la mémoire des victimes du nazisme et du régime de Vichy. L’ambiance est restée tendue mais sans affrontement. Un militant d’extrême droite a entonné « Maréchal nous voilà », un chant devenu symbole du régime de Vichy, ce qui a accentué les protestations. Le préfet envisage également une plainte visant deux individus liés au Parti de la France pour des faits de harcèlement envers les forces de l’ordre. Les élus et habitants indignés Le maire de Verdun, Samuel Hazard, a déclaré être « profondément heurté ». Il a rappelé l’histoire de la ville, le poids de la mémoire et ce que représente la collaboration d’État sous l’Occupation. Ces éléments, selon lui, rendent difficile l’acceptation d’une cérémonie consacrée à Pétain, même lorsqu’elle se déroule dans un cadre religieux. D’autres habitants ont exprimé leur malaise. Une paroissienne a expliqué qu’elle ne se reconnaissait pas dans une célébration qui, selon elle, contredit les valeurs qu’elle associe à son engagement religieux. À ses côtés, sa fille a souligné sa crainte de voir l’extrême droite instrumentaliser la mémoire locale. L’ADMP avait obtenu l’accord de l’archevêque-évêque de Metz, administrateur apostolique de Verdun, pour organiser cette messe en hommage à « l’âme du maréchal Pétain et des victimes de toutes les guerres ». Cet accord reposait sur une logique religieuse, sans prise de position sur la dimension historique et politique. Déchiffreur
La messe, prévue en l’église Saint-Jean-Baptiste et portée par l’Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain, a fait l’objet d’un débat nourri à Verdun. Le maire avait tenté d’en empêcher la tenue, invoquant les risques de tensions, avant que la justice administrative ne confirme l’autorisation. Le préfet a expliqué que l’église était restée fermée au public et réservée aux membres de l’association. Il avait, avant la cérémonie, échangé avec le prêtre célébrant pour rappeler les obligations liées à la loi de 1905. Une règle simple a été posée : pas de prise de parole politique à l’intérieur du lieu de culte. Peu de personnes se sont installées dans les bancs, une vingtaine tout au plus. Des propos contestés à la sortie de l’église C’est à l’extérieur que les tensions sont apparues. Interrogé par plusieurs journalistes, Jacques Boncompain, président de l’ADMP, a affirmé que Philippe Pétain aurait été « le premier résistant de France ». Il a aussi mis en cause l’équité du procès de 1945, au cours duquel l’ancien chef de l’État français avait été condamné. Ces déclarations ont immédiatement suscité des protestations. Une manifestante a dénoncé des propos « révisionnistes », tandis que des policiers présents sur place surveillaient les échanges. Le préfet a indiqué qu’il signalerait ces propos au procureur de la République en application de l’article 40 du code pénal, estimant qu’ils relèvent d’une infraction. Autour de la place, le contraste était marqué entre le nombre réduit de participants à la messe et la présence, plus importante, de manifestants. Un photographe a compté environ une centaine de personnes rassemblées pour exprimer leur opposition. Les forces de l’ordre, une vingtaine d’agents, avaient pour mission d’éviter tout contact entre les deux groupes. Au milieu de cette foule, quelques élus ont défilé avec leur écharpe. Des habitantes de Verdun tenaient des pancartes affichant leur rejet de l’événement, rappelant leur attachement à la mémoire des victimes du nazisme et du régime de Vichy. L’ambiance est restée tendue mais sans affrontement. Un militant d’extrême droite a entonné « Maréchal nous voilà », un chant devenu symbole du régime de Vichy, ce qui a accentué les protestations. Le préfet envisage également une plainte visant deux individus liés au Parti de la France pour des faits de harcèlement envers les forces de l’ordre. Les élus et habitants indignés Le maire de Verdun, Samuel Hazard, a déclaré être « profondément heurté ». Il a rappelé l’histoire de la ville, le poids de la mémoire et ce que représente la collaboration d’État sous l’Occupation. Ces éléments, selon lui, rendent difficile l’acceptation d’une cérémonie consacrée à Pétain, même lorsqu’elle se déroule dans un cadre religieux. D’autres habitants ont exprimé leur malaise. Une paroissienne a expliqué qu’elle ne se reconnaissait pas dans une célébration qui, selon elle, contredit les valeurs qu’elle associe à son engagement religieux. À ses côtés, sa fille a souligné sa crainte de voir l’extrême droite instrumentaliser la mémoire locale. L’ADMP avait obtenu l’accord de l’archevêque-évêque de Metz, administrateur apostolique de Verdun, pour organiser cette messe en hommage à « l’âme du maréchal Pétain et des victimes de toutes les guerres ». Cet accord reposait sur une logique religieuse, sans prise de position sur la dimension historique et politique. Déchiffreur