Dans la nuit de vendredi à samedi, aux alentours du 28 juin 2025, quatre individus cagoulés ont pénétré dans l’enceinte de la mosquée El Hidaya à Roussillon, dans le département de l’Isère. D’après un communiqué relayé par la Grande Mosquée de Paris, les assaillants ont endommagé plusieurs éléments du bâtiment religieux.
Les vitres, déjà fragilisées, ont été fissurées davantage sous les impacts, tandis que du mobilier a été renversé. Sur les murs de l’édifice, des tracts contenant des slogans à connotation d’extrême droite ont été retrouvés, témoignant d’une attaque préméditée et idéologiquement motivée.
Des indices pointant vers une mouvance d’extrême droite
Selon les propos du maire de Roussillon, Robert Duranton, rapportés par Ici Isère, le contenu des tracts retrouvés sur place laisse penser à l’implication de militants d’extrême droite. Ces documents, partiellement éparpillés au sol, ont été saisis par les gendarmes dans le cadre de l’enquête ouverte.
L’intervention du gardien de la mosquée aurait mis en fuite les individus avant qu’ils ne puissent prolonger leurs actes de dégradation. À ce stade, aucun suspect n’a été interpellé.
La Grande Mosquée de Paris dénonce un « acte islamophobe »
Dans une publication diffusée sur sa page Instagram officielle, la Grande Mosquée de Paris a réagi avec vigueur. Elle dénonce un « acte islamophobe » perpétré contre la mosquée El Hidaya et appelle à une mobilisation citoyenne pour faire barrage à toutes les formes de haine.
Le communiqué appelle à un « sursaut de tous les citoyens » afin de défendre la liberté de culte et la paix sociale, en réaffirmant l’importance de la tolérance dans la République. L’institution a également annoncé avoir porté plainte, espérant une réponse judiciaire rapide.
Une enquête en cours
Une enquête a été ouverte par les autorités afin de retrouver les auteurs de ces faits. L’objectif est de pouvoir les traduire devant la justice pour atteinte à un lieu de culte et incitation à la haine. La gendarmerie s’appuie notamment sur les indices laissés sur les lieux, dont les tracts, ainsi que sur les éventuelles images de vidéosurveillance disponibles à proximité.