Depuis sa création en 1930 par Marcel Cachin, alors directeur de L’Humanité, la Fête de l’Humanité s’est imposée comme un rendez-vous incontournable de la rentrée. L’événement, qui mêle concerts, débats, expositions et expressions militantes, est à la fois un moment de rassemblement populaire et une vitrine des luttes sociales et politiques de gauche.
Des figures historiques comme Angela Davis, Jacques Brel, Ray Charles, Vandana Shiva ou encore Jean Ferrat y ont participé, témoignage de l’envergure nationale et internationale du festival. En 2024, c’est plus de 450 000 personnes qui ont foulé les allées de la Base 217. Elle rassemble chaque année des dizaines d’artistes de renom sur scène, aux côtés de créateurs de rue, de compagnies théâtrales et d’auteurs engagés. Le « village du livre » et les espaces de cinéma ou d’art contemporain témoignent d’une volonté de décloisonner les formes d’expression artistique.
Mais la Fête de l’Huma n’est pas seulement un événement culturel. Elle est aussi un espace politique, ouvert aux débats, aux confrontations d’idées et à la mobilisation citoyenne. Partis politiques, syndicats, ONG, associations féministes, écologistes, antiracistes ou d’éducation populaire y trouvent une tribune. La transmission des valeurs de solidarité, d’égalité et de justice sociale y est centrale.
Une édition 2025 menacée par un manque de trésorerie, un appel aux dons pour préserver la tradition
Malgré le succès de 2024, l’édition 2025 est aujourd’hui menacée. La direction du journal a annoncé ne pas disposer, à ce jour, des fonds nécessaires pour garantir le bon déroulement du festival. Il manque un million d’euros pour assurer le montage et la tenue de la Fête de septembre. Dans une déclaration publiée sur le site du journal, L’Humanité lance un cri d’alerte : « Ce sera cette année la 90e édition de la Fête. Et nous avons besoin de vous pour en faire le grand moment de partage et de mobilisation qu’elle doit rester. »
Dans ce contexte, L’Humanité a lancé un appel national à la solidarité. L’objectif fixé est de réunir un million d’euros d’ici fin août. L’appel s’adresse à toutes celles et ceux attachés à cet événement singulier qui mêle culture, engagement et convivialité. Fabien Gay, directeur de la publication du journal ajoute : « Je lance un cri d’alerte. Sans vous, nous pourrions être mis en grande difficulté. Je compte sur vous. »
