Depuis le 12 juin, 28 personnes ont souffert de troubles digestifs sévères dans l’Aisne. Parmi elles : 27 enfants et une personne âgée. Les symptômes sont apparus dans l’agglomération de Saint-Quentin. Dans dix cas, l’infection a évolué vers un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication sérieuse qui affecte les reins.
Samedi 28 juin, la préfecture a annoncé dans un communiqué deux nouveaux cas chez des enfants. Ces enfants ne présentent pas le SHU, mais ils sont suivis à domicile. L’évolution de leur état reste sous surveillance.
La présence de la bactérie E. coli confirmée
Des analyses ont été menées dans des boucheries locales, suspectées d’être à l’origine de la contamination. Les résultats ont confirmé la présence de la bactérie Escherichia coli (E. coli). Cette bactérie, lorsqu’elle est pathogène, peut provoquer des troubles digestifs graves.
Selon la préfecture, les premiers signes de l’infection apparaissent généralement dans les 10 jours après la consommation de l’aliment contaminé. Les autorités recommandent de consulter rapidement un médecin en cas de diarrhée sanglante, de fièvre ou de douleurs abdominales.
Parmi les personnes contaminées, une fillette de 11 ans, prénommée Élise, est décédée. Elle avait développé un SHU. Ce décès renforce l’alerte autour des cas détectés dans l’agglomération. Des hospitalisations ont eu lieu. Plusieurs enfants sont encore suivis. Les médecins veillent à repérer toute aggravation, surtout chez les plus jeunes, très vulnérables face à cette bactérie.
Trois événements sous examen sanitaire
Trois événements récents sont ciblés par l’enquête sanitaire : un tournoi de football à Saint-Quentin, une fête du mini basket à Gauchy, et une kermesse scolaire à Étaves-et-Bocquiaux. Lors de ces rassemblements, de la viande provenant des boucheries fermées aurait été servie.
À ce jour, aucun cas grave n’a été identifié parmi les participants. La préfecture invite cependant toute personne ayant assisté à ces événements à rester attentive à son état de santé.
Une enquête nationale est ouverte
Le parquet de Paris, via son pôle santé publique, a ouvert une enquête mercredi 26 juin. L’objectif : déterminer les causes exactes de la contamination et identifier les responsabilités. Les services sanitaires de l’État, comme la DGAL et la DGCCRF, sont mobilisés sur place.
Les boucheries impliquées ont été fermées en attendant la fin des analyses. Les autorités veulent éviter tout nouveau cas lié à la chaîne alimentaire locale.
Ce qu’il faut savoir sur la bactérie E. coli
La bactérie E. coli vit normalement dans l’intestin. Mais certaines souches peuvent devenir dangereuses. Elles provoquent alors des infections après ingestion de viande mal cuite, de lait cru ou d’aliments souillés.
Les enfants de moins de 5 ans et les personnes âgées sont les plus exposés aux formes graves. Pour limiter les risques, les experts recommandent de bien cuire la viande, de laver soigneusement les légumes, et de respecter les règles d’hygiène en cuisine.