La ville de Soumy, située près de la frontière russe, a été la cible d’une attaque meurtrière ce dimanche après-midi. Deux missiles balistiques russes ont frappé le centre-ville à un moment où les rues étaient animées. Selon le ministre ukrainien de l’Intérieur, Ihor Klimenko, les missiles ont percuté « pile au moment où il y avait de nombreux passants ».
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a confirmé la nature balistique de la frappe, qualifiant l’attaque de « crime contre la vie ordinaire ». « Les missiles ennemis ont visé une rue ordinaire, une vie ordinaire : des maisons, des établissements d’enseignement, des voitures dans la rue… », a-t-il dénoncé dans un message publié sur ses réseaux sociaux.
Tragédie en cette journée de fête chrétienne
Le drame s’est déroulé lors du dimanche des Rameaux, fête chrétienne majeure célébrée par de nombreux Ukrainiens. « En ce jour radieux du dimanche des Rameaux, notre communauté a subi une terrible tragédie », a déclaré le maire de Soumy, Artem Kobzar.
Le centre régional de protection des droits de l’homme, situé à l’épicentre de la frappe, a été entièrement détruit. L’ombudsman ukrainien, Dmytro Lubinets, a évoqué une attaque ciblée contre des civils, précisant que des victimes ont été retrouvées dans la rue, dans des véhicules particuliers et des transports en commun.
Une enquête pour crime de guerre ouverte
Le cabinet du procureur général a annoncé l’ouverture d’une enquête pour crime de guerre, conformément au droit international. Cette nouvelle frappe s’inscrit dans une longue série d’attaques similaires ayant visé des infrastructures civiles depuis le début de l’invasion russe en février 2022.
L’Ukraine continue d’appeler à une réaction internationale plus ferme. « Nous devons traiter la Russie comme le mérite un terroriste », a martelé le président Zelensky, appelant les États-Unis, l’Europe et la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à l’agression russe.
Réactions internationales et appel à un cessez-le-feu
Le président français Emmanuel Macron a rapidement réagi sur X (anciennement Twitter), exprimant sa solidarité avec les victimes et dénonçant la poursuite délibérée du conflit par Moscou. « Cette guerre, chacun sait que c’est la Russie, seule, qui l’a voulue. Aujourd’hui, il est clair que c’est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre », a-t-il déclaré, en appelant à « des mesures fortes pour imposer un cessez-le-feu à la Russie ».
Alors que les tensions restent vives et que le conflit entre dans sa troisième année, cette attaque vient rappeler, une fois de plus, la brutalité de la guerre en cours et la vulnérabilité persistante des civils en Ukraine.