Gironde : un ancien militaire écroué après la découverte de près de 200 engins explosifs artisanaux à son domicile

Un ancien militaire de 53 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire après la découverte, à son domicile de Barsac (Gironde), de près de 200 engins explosifs artisanaux, plusieurs armes de poing et 11 000 euros en espèces. L’enquête, confiée à la sous-direction antiterroriste et à la police judiciaire de Bordeaux, doit désormais éclaircir ses motivations.

Une partie des engins explosifs artisanaux retrouvés chez l’ex-militaire. © MONTAGE DÉCHIFFREUR À PARTIR D’UN DOCUMENT FOURNI PAR LE PARQUET DE BORDEAUX
Une partie des engins explosifs artisanaux retrouvés chez l’ex-militaire. © MONTAGE DÉCHIFFREUR À PARTIR D’UN DOCUMENT FOURNI PAR LE PARQUET DE BORDEAUX

C’est une opération inédite. À Barsac, en Gironde, la gendarmerie et des démineurs ont permis de mettre au jour un stock impressionnant de 180 engins explosifs artisanaux, de tailles et de natures variées. Ces derniers ont été découverts au domicile d’un ancien militaire âgé de 53 ans. La perquisition, menée ce lundi 8 septembre, a également conduit à la saisie de plusieurs armes de poing et de 11 000 euros en liquide, a indiqué le parquet de Bordeaux.

Une enquête sous l’autorité de la justice antiterroriste

Les enquêteurs ont constaté que le suspect avait acquis, dans les semaines précédentes, près de vingt kilos de nitrate de potassium, un produit pouvant être utilisé dans la fabrication d’explosifs. Cette découverte a renforcé les soupçons pesant sur lui et justifié son placement en détention provisoire après sa mise en examen.

Le parquet a ouvert une information judiciaire pour « fabrication et détention non autorisées d’engins explosifs et détention non autorisée d’armes et munitions de catégorie B ». Le dossier a été confié à la sous-direction antiterroriste de la direction nationale de la police judiciaire, en coopération avec la division de la criminalité organisée et spécialisée de Bordeaux.

Des antécédents déjà connus

L’homme n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Ancien militaire du rang, il avait déjà été condamné à deux reprises, notamment pour refus d’obtempérer et pour violences volontaires. Placé en garde à vue pendant quatre jours, il a reconnu avoir fabriqué les engins explosifs découverts à son domicile. En revanche, il a livré des explications qualifiées de « vagues » par le procureur de Bordeaux, Renaud Gaudel, quant aux raisons qui l’ont poussé à stocker un tel arsenal.

À ce stade, rien ne permet de déterminer l’usage exact qui aurait pu être fait de ces engins explosifs. Une enquête est en cours afin de faire toute lumière sur cette affaire.