Français arrêté au Mali : Paris conteste les accusations et demande sa libération immédiate

Un membre de l’ambassade de France à Bamako a été interpellé par les autorités maliennes, qui l’accusent de participer à une tentative de déstabilisation des institutions. Paris rejette ces soupçons et demande sa remise en liberté sans délai, en rappelant que son ressortissant bénéficie du statut diplomatique garanti par la Convention de Vienne.

Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta © PRÉSIDENCE DU MALI
Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta © PRÉSIDENCE DU MALI

Jeudi, la junte au pouvoir au Mali a annoncé l’arrestation d’un citoyen français, présenté comme travaillant pour le « service de renseignement français ». Selon les autorités maliennes, cet homme serait lié à un projet de déstabilisation impliquant un « groupuscule d’éléments marginaux des forces armées et de sécurité malienne », projet qui aurait été soutenu, d’après Bamako, par des « États étrangers ».

La réponse du ministère français des Affaires étrangères

Dès samedi, la diplomatie française a réagi, qualifiant ces accusations d’« infondées ». Dans son communiqué, le Quai d’Orsay souligne qu’« un dialogue est en cours avec les autorités maliennes afin de dissiper tout malentendu » et obtenir la « libération sans délai » du ressortissant français.

Le ministère insiste sur le fait que la personne arrêtée bénéficie du cadre juridique défini par la Convention de Vienne, qui régit les relations diplomatiques entre États et protège les agents en poste dans les représentations officielles.

Des tensions déjà anciennes entre Paris et Bamako

Depuis les coups d’État de 2020 et 2021, qui ont porté le colonel Assimi Goïta au pouvoir, les rapports entre le Mali et la France se sont fortement dégradés. La junte malienne a progressivement rompu ses liens avec ses partenaires traditionnels, au premier rang desquels la France, pour se rapprocher de la Russie sur les plans politique et militaire.

À ce stade, la France continue de réclamer la libération de son ressortissant, en invoquant le respect du droit international, tandis que Bamako maintient ses accusations. Les discussions diplomatiques en cours devraient déterminer l’évolution de ce dossier.