Le mot de la rédaction de Déchiffreur
La rédaction de Déchiffreur exprime sa solidarité totale avec Yanis Mhamdi, journaliste de Blast, détenu arbitrairement par les autorités israéliennes. Son arrestation est une attaque frontale contre le droit d’informer, là où le monde a le plus besoin de vérité. Nous nous joignons à RSF (Reporters Sans Frontières), et appelons l’État français à sortir de son mutisme et à exiger sa libération immédiate.
Le Madleen, navire engagé dans une mission humanitaire à destination de Gaza dans le cadre de la Flottille de la liberté, a été arraisonné illégalement par l’armée israélienne le 8 juin 2025 alors qu’il se trouvait en eaux internationales. À son bord, des volontaires dont l’eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, le breton Reva Viard, le médecin marseillais Baptiste André, ainsi que des marins et des journalistes.
Si certains membres de l’équipage ont pu regagner la France peu après leur détention, trois d’entre eux restent emprisonnés en Israël : le journaliste français de Blast Yanis Mhamdi, le marin français Pascal Maurieras et le marin néerlandais Marco Van Rennes.
La fermeture de l’espace aérien israélien
La libération des trois détenus était prévue pour le vendredi 13 juin, mais a été suspendue à la suite d’une montée des attaques d’Israël contre l’Iran. Dans la nuit du 12 au 13 juin, Tel-Aviv a lancé des frappes contre plusieurs sites en Iran, incitant Téhéran à promettre une riposte militaire.
Face à cette escalade, les autorités israéliennes ont fermé l’espace aérien et annulé les vols d’expulsion. Une décision qui prolonge de fait la détention des trois hommes, sans qu’aucune nouvelle date n’ait été communiquée.
Inquiétudes grandissantes sur les conditions de détention
Selon le frère de Pascal Maurieras, joint par le journal L’Humanité, les contacts entre les familles, les consulats et les autorités israéliennes sont aujourd’hui quasiment rompus. « Israël ne souhaite pas qu’ils sortent », confie-t-il, exprimant également ses craintes sur l’état de santé de son frère, privé de traitement médical adapté.
La rédaction de Blast dénonce une détention « illégale » et appelle à une intervention diplomatique plus ferme de la part des autorités françaises. Yanis Mhamdi, arrêté alors qu’il couvrait la mission du Madleen, est représenté par une avocate française désignée par sa compagne ainsi que des avocats palestiniens. Celle-ci œuvre avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF) pour faire reconnaître son statut de journaliste et non de militant, comme présenté dans certains médias.
« Nous espérions un retour imminent de notre journaliste incarcéré en Israël depuis l’arraisonnage du Madleen et l’arrestation de son équipage. C’est raté. En raison de l’escalade actuelle entre Israël et l’Iran, les autorités israéliennes ont fermé l’espace aérien et les vols d’expulsion prévus aujourd’hui ont été brusquement annulés. Yanis Mhamdi et les deux derniers volontaires le néerlandais Marco van Rennes et le français Pascal Maurieras restent enfermés à la prison de Givon. Seule une intervention ferme et déterminée de la diplomatie française pourrait débloquer la situation et aider nos avocats sur place à faire rapatrier au plus vite les trois détenus. » a communiqué la rédaction de Blast.
« Incarcéré illégalement depuis 5 jours en Israël après l’arrestation en eaux internationales de la « Gaza Freedom Flotilla », l’expulsion du territoire de notre journaliste Yanis Mhamdi, prévue ce vendredi 13 juin, a été annulée. En cause les bombardements de l’armée israélienne à Téhéran, capitale de l’Iran, dans la nuit de jeudi à vendredi, et la fermeture de l’espace aérien israélien qui s’en est suivi. Yanis Mhamdi est au moment où ces lignes sont écrites toujours enfermé dans sa cellule, dans la prison de Givon, tout comme les deux coéquipiers de la Flottille restants, Pascal Mauriéras, de nationalité française et Marco Van Rennes, de nationalité hollandaise. Son statut de journaliste est bafoué. Il ne peut pas communiquer avec l’extérieur, n’a aucun accès à un téléphone portable ou à une connexion internet. Ses conditions de détention sont difficiles. Cette situation est inacceptable et doit prendre fin dans les plus brefs délais. Yanis doit être placé dans un lieu protégé par les autorités consulaires françaises. Il doit pouvoir contacter ses proches, avoir accès à des sanitaires décents, une chambre propre. Nous demandons expressément à la diplomatie française mobilisée en Israël et aux services du ministère des Affaires étrangères et de l’Élysée à Paris, de faire leur possible pour le libérer avec son camarade Pascal Mauriéras. Pour Marco Van Rennes, la diplomatie néerlandaise s’en occupe. Nous continuons à Blast à nous mobiliser pour accélérer ces libérations. » a ajouté Blast.
Le mot de la rédaction de Déchiffreur
La rédaction de Déchiffreur exprime sa solidarité totale avec Yanis Mhamdi, journaliste de Blast, détenu arbitrairement par les autorités israéliennes. Son arrestation est une attaque frontale contre le droit d’informer, là où le monde a le plus besoin de vérité. Nous nous joignons à RSF (Reporters Sans Frontières), et appelons l’État français à sortir de son mutisme et à exiger sa libération immédiate.