Ces propos, selon elle, auraient été tenus à plusieurs reprises au parloir. Mais l’accusé, détenu depuis juin 2021, nie fermement, par la voix de son avocat, avoir jamais tenu de tels propos. La justice devra trancher la crédibilité de ces affirmations. Me Alexandre Martin, l’un des avocats de Cédric Jubillar, a indiqué que son client « conteste avoir fait le moindre aveu à cette femme (…) Il n’a jamais dit ça ». Il souligne que c’est désormais à la justice de déterminer la valeur probante de ce témoignage. Selon lui, les propos rapportés ne reposent sur aucune preuve matérielle et relèvent d’un discours isolé, dont la portée doit être examinée avec rigueur.
L’avocat rappelle également que ce dossier, très exposé médiatiquement, attire l’attention de personnes susceptibles, selon ses termes, de vouloir « prendre la lumière ». Il appelle à dépasser les simples déclarations et à revenir, dès l’ouverture du procès, aux éléments concrets de l’enquête.
L’ex-compagne donne son témoignage
D’après des extraits de son audition, l’ex-compagne de Cédric Jubillar a assuré aux enquêteurs que celui-ci lui aurait confié avoir étranglé Delphine Jubillar. Ces propos auraient été tenus à plusieurs reprises, lors de conversations menées dans le cadre de leurs rencontres au parloir, après son incarcération. Selon son récit, l’accusé aurait affirmé avoir « tout préparé et pensé à tout », convaincu que « personne ne l’avait vu » le soir de la disparition. Toutefois, il ne lui aurait jamais indiqué où se trouverait le corps de Delphine, dont les recherches demeurent infructueuses à ce jour.
Avant cette audition, d’autres témoignages avaient été versés au dossier. Un ancien codétenu de Cédric Jubillar avait lui aussi rapporté que l’accusé lui aurait avoué être responsable de la mort de son épouse. Me Martin relativise cette version, affirmant que ces propos, s’ils ont été prononcés, l’ont été dans un contexte de tension et d’exaspération, sans intention d’aveu réel. Concernant cette nouvelle ex-petite amie, l’avocat insiste : son client nie catégoriquement avoir formulé la moindre confession devant elle.
Un procès attendu à partir du 22 septembre
Le procès de Cédric Jubillar pour meurtre par conjoint débutera le 22 septembre 2025. Il se tiendra devant la cour d’assises du Tarn, sur une durée prévue de quatre semaines. Âgé de 37 ans, l’accusé a toujours nié toute implication dans la disparition de Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans, vue pour la dernière fois à son domicile de Cagnac-les-Mines (Tarn) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.
Depuis cette date, malgré des investigations approfondies et des fouilles menées dans plusieurs zones du Tarn, le corps de la victime présumée n’a jamais été retrouvé. Le dossier repose donc principalement sur des éléments indirects et sur les différentes déclarations recueillies au fil de l’instruction.