Aurore Bergé, porte-parole du gouvernement et ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a été entendue une seconde fois par les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR). Déjà auditionnée en juin, elle conserve le statut de témoin assisté, a confirmé son avocate, Me Jade Dousselin. Cette dernière a précisé que sa cliente « conteste fermement les faits qui lui sont reprochés » et qu’elle a déposé plainte en diffamation contre le journaliste d'investigation Victor Castanet, auteur du livre Les Ogres, sur le « système qui maltraite nos bébés ». Ce livre a été publié après Les Fossoyeurs, un livre-enquête sur les dessous des EHPAD. Cette affaire, d’abord politique, a pris une tournure judiciaire depuis l’ouverture d’une information judiciaire fin janvier 2025, à la suite d’un signalement du bureau de l’Assemblée nationale. Les juges de la CJR cherchent à déterminer si la ministre a volontairement dissimulé ses liens avec Elsa Hervy, lobbyiste influente du secteur des crèches privées. Des liens contestés entre la ministre et une lobbyiste Lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches, le 30 avril 2024, Aurore Bergé avait déclaré sous serment n’entretenir aucun lien « personnel, intime ou amical » avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC). Pourtant, le livre Les Ogres, signé par Victor Castanet, évoque un « pacte de non-agression » entre les deux femmes, laissant entendre une relation plus proche qu’annoncée. Le journaliste affirme avoir eu accès à un courriel interne daté d’août 2023, dans lequel la ministre qualifiait Elsa Hervy de « copine », tout en ajoutant qu’elle serait « très aidante ». Ces éléments, révélés publiquement, ont contribué à renforcer les soupçons d’un possible faux témoignage devant la commission parlementaire. Des versions contradictoires et des plaintes croisées Les avocats des deux protagonistes ont, chacun, fermement nié toute infraction. Me Jade Dousselin a rappelé que sa cliente « n’a rien à cacher » et qu’elle « apporte sa pleine coopération » à la justice. Me Albane Lancrenon, qui représente la FFEC et Elsa Hervy, a quant à elle affirmé que « leurs échanges ont toujours été strictement professionnels » et qu’aucun lien personnel n’existait entre les deux femmes. Elsa Hervy et la FFEC ont également déposé une plainte en diffamation contre Victor Castanet, estimant que ses affirmations portaient atteinte à leur réputation. Les enquêteurs de la section de recherches de Paris poursuivent actuellement l’exploitation de supports numériques saisis, afin de déterminer la réalité des échanges évoqués dans le livre et dans les courriels mentionnés. Une enquête toujours en cours à la CJR Trois magistrats de la Cour de justice de la République supervisent l’instruction. Le statut de témoin assisté, dont bénéficie Aurore Bergé, indique que des indices sérieux existent, sans toutefois justifier une mise en examen. À ce stade, aucune décision de cette nature n’a été prise. L’enquête se poursuit et devrait encore s’étendre sur plusieurs mois. Elle devra déterminer si la ministre a effectivement fourni un témoignage mensonger sous serment, ou si les éléments avancés par le journaliste reposent sur des interprétations erronées. Déchiffreur
Aurore Bergé, porte-parole du gouvernement et ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a été entendue une seconde fois par les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR). Déjà auditionnée en juin, elle conserve le statut de témoin assisté, a confirmé son avocate, Me Jade Dousselin. Cette dernière a précisé que sa cliente « conteste fermement les faits qui lui sont reprochés » et qu’elle a déposé plainte en diffamation contre le journaliste d'investigation Victor Castanet, auteur du livre Les Ogres, sur le « système qui maltraite nos bébés ». Ce livre a été publié après Les Fossoyeurs, un livre-enquête sur les dessous des EHPAD. Cette affaire, d’abord politique, a pris une tournure judiciaire depuis l’ouverture d’une information judiciaire fin janvier 2025, à la suite d’un signalement du bureau de l’Assemblée nationale. Les juges de la CJR cherchent à déterminer si la ministre a volontairement dissimulé ses liens avec Elsa Hervy, lobbyiste influente du secteur des crèches privées. Des liens contestés entre la ministre et une lobbyiste Lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches, le 30 avril 2024, Aurore Bergé avait déclaré sous serment n’entretenir aucun lien « personnel, intime ou amical » avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC). Pourtant, le livre Les Ogres, signé par Victor Castanet, évoque un « pacte de non-agression » entre les deux femmes, laissant entendre une relation plus proche qu’annoncée. Le journaliste affirme avoir eu accès à un courriel interne daté d’août 2023, dans lequel la ministre qualifiait Elsa Hervy de « copine », tout en ajoutant qu’elle serait « très aidante ». Ces éléments, révélés publiquement, ont contribué à renforcer les soupçons d’un possible faux témoignage devant la commission parlementaire. Des versions contradictoires et des plaintes croisées Les avocats des deux protagonistes ont, chacun, fermement nié toute infraction. Me Jade Dousselin a rappelé que sa cliente « n’a rien à cacher » et qu’elle « apporte sa pleine coopération » à la justice. Me Albane Lancrenon, qui représente la FFEC et Elsa Hervy, a quant à elle affirmé que « leurs échanges ont toujours été strictement professionnels » et qu’aucun lien personnel n’existait entre les deux femmes. Elsa Hervy et la FFEC ont également déposé une plainte en diffamation contre Victor Castanet, estimant que ses affirmations portaient atteinte à leur réputation. Les enquêteurs de la section de recherches de Paris poursuivent actuellement l’exploitation de supports numériques saisis, afin de déterminer la réalité des échanges évoqués dans le livre et dans les courriels mentionnés. Une enquête toujours en cours à la CJR Trois magistrats de la Cour de justice de la République supervisent l’instruction. Le statut de témoin assisté, dont bénéficie Aurore Bergé, indique que des indices sérieux existent, sans toutefois justifier une mise en examen. À ce stade, aucune décision de cette nature n’a été prise. L’enquête se poursuit et devrait encore s’étendre sur plusieurs mois. Elle devra déterminer si la ministre a effectivement fourni un témoignage mensonger sous serment, ou si les éléments avancés par le journaliste reposent sur des interprétations erronées. Déchiffreur
Aurore Bergé, porte-parole du gouvernement et ministre déléguée à l’Égalité entre les femmes et les hommes, a été entendue une seconde fois par les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR). Déjà auditionnée en juin, elle conserve le statut de témoin assisté, a confirmé son avocate, Me Jade Dousselin. Cette dernière a précisé que sa cliente « conteste fermement les faits qui lui sont reprochés » et qu’elle a déposé plainte en diffamation contre le journaliste d'investigation Victor Castanet, auteur du livre Les Ogres, sur le « système qui maltraite nos bébés ». Ce livre a été publié après Les Fossoyeurs, un livre-enquête sur les dessous des EHPAD. Cette affaire, d’abord politique, a pris une tournure judiciaire depuis l’ouverture d’une information judiciaire fin janvier 2025, à la suite d’un signalement du bureau de l’Assemblée nationale. Les juges de la CJR cherchent à déterminer si la ministre a volontairement dissimulé ses liens avec Elsa Hervy, lobbyiste influente du secteur des crèches privées. Des liens contestés entre la ministre et une lobbyiste Lors de son audition devant la commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des crèches, le 30 avril 2024, Aurore Bergé avait déclaré sous serment n’entretenir aucun lien « personnel, intime ou amical » avec Elsa Hervy, déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC). Pourtant, le livre Les Ogres, signé par Victor Castanet, évoque un « pacte de non-agression » entre les deux femmes, laissant entendre une relation plus proche qu’annoncée. Le journaliste affirme avoir eu accès à un courriel interne daté d’août 2023, dans lequel la ministre qualifiait Elsa Hervy de « copine », tout en ajoutant qu’elle serait « très aidante ». Ces éléments, révélés publiquement, ont contribué à renforcer les soupçons d’un possible faux témoignage devant la commission parlementaire. Des versions contradictoires et des plaintes croisées Les avocats des deux protagonistes ont, chacun, fermement nié toute infraction. Me Jade Dousselin a rappelé que sa cliente « n’a rien à cacher » et qu’elle « apporte sa pleine coopération » à la justice. Me Albane Lancrenon, qui représente la FFEC et Elsa Hervy, a quant à elle affirmé que « leurs échanges ont toujours été strictement professionnels » et qu’aucun lien personnel n’existait entre les deux femmes. Elsa Hervy et la FFEC ont également déposé une plainte en diffamation contre Victor Castanet, estimant que ses affirmations portaient atteinte à leur réputation. Les enquêteurs de la section de recherches de Paris poursuivent actuellement l’exploitation de supports numériques saisis, afin de déterminer la réalité des échanges évoqués dans le livre et dans les courriels mentionnés. Une enquête toujours en cours à la CJR Trois magistrats de la Cour de justice de la République supervisent l’instruction. Le statut de témoin assisté, dont bénéficie Aurore Bergé, indique que des indices sérieux existent, sans toutefois justifier une mise en examen. À ce stade, aucune décision de cette nature n’a été prise. L’enquête se poursuit et devrait encore s’étendre sur plusieurs mois. Elle devra déterminer si la ministre a effectivement fourni un témoignage mensonger sous serment, ou si les éléments avancés par le journaliste reposent sur des interprétations erronées. Déchiffreur