L'heure de l'intime conviction pour les jugés. Au terme de près de trois semaines d’audience, marquées par des témoignages parfois contradictoires et une forte médiatisation, la cour d’assises du Tarn a rendu son jugement. Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 38 ans, a été reconnu coupable du meurtre de son épouse, Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Il a été condamné à la majorité de 7 voix sur 9. Cette décision intervient alors que le corps de la disparue n’a jamais été retrouvé et qu’aucun témoin direct des faits n’a été identifié. Pourtant, les jurés ont considéré que les éléments réunis dans l’enquête suffisaient à établir la culpabilité de l’accusé, qui avait été placé en détention provisoire dès 2021. Un accusé silencieux jusqu’au bout Conformément à la procédure, Cédric Jubillar a été invité à s’exprimer une dernière fois avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. Il s’est contenté d’une phrase, prononcée d’une voix calme : « Je n’ai absolument rien fait à Delphine. » Pour son avocate, Me Emmanuelle Franck, ces mots résument ce que son client n’a cessé de dire depuis plus de quatre ans : il nie toute implication dans la disparition de son épouse. Ce silence constant, qui a marqué l’ensemble de la procédure, a été interprété de manière très différente selon les parties. Si la défense y a vu la constance d’un homme accusé à tort, les avocats de la partie civile y ont plutôt vu un refus d’assumer la réalité des faits. Deux jours avant le verdict, le parquet avait requis trente ans de réclusion criminelle, soulignant la solidité d’un dossier pourtant dépourvu de preuve matérielle directe. L’avocat général Pierre Aurignac a ainsi déclaré : « On a beau prendre ce dossier par tous les bouts, on arrive au même résultat : la culpabilité. » Cette affirmation reflète la conviction du ministère public que les indices rassemblés – bien qu’indirects – dessinent un faisceau concordant. Parmi ces éléments : les tensions au sein du couple, un contexte de séparation difficile, des incohérences dans le récit de l’accusé, ainsi que des comportements jugés suspects dans les jours suivant la disparition. Face à l’accusation, la défense a tenté de mettre en évidence les failles du dossier, insistant notamment sur l’absence de scène de crime, de mobile clairement établi, et surtout de corps. Me Franck a évoqué la possibilité que Delphine ait disparu volontairement ou ait été victime d’un tiers. Elle a dénoncé un procès basé sur des suppositions et des interprétations, où le doute n’aurait pas été pris en compte comme il se doit dans un État de droit. Mais ces arguments n’ont pas suffi à convaincre les jurés. Le soulagement d’une famille toujours sans réponse Pour les proches de Delphine Jubillar, la condamnation de Cédric Jubillar ne met pas fin à la douleur, mais elle constitue une étape judiciaire importante, après plus de quatre années d’attente. Me Laurent De Caunes, avocat des frères et sœur de la victime, a souligné le manque d’empathie de l’accusé et son attitude distante tout au long de l’audience. Bien que la justice ait désormais tranché, la famille reste confrontée à l’absence de corps et à l’impossibilité de faire pleinement son deuil. Les avocats de Cédric Jubillar vont faire appel de cette décision, comme le prévoit la loi. L’affaire sera donc rejugée devant une autre cour d’assises. Pour l’heure, l’homme reste incarcéré, et le mystère autour de la disparition de Delphine demeure entier. Ce deuxième procès pourrait se tenir dans plus d'un an.
L'heure de l'intime conviction pour les jugés. Au terme de près de trois semaines d’audience, marquées par des témoignages parfois contradictoires et une forte médiatisation, la cour d’assises du Tarn a rendu son jugement. Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 38 ans, a été reconnu coupable du meurtre de son épouse, Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Il a été condamné à la majorité de 7 voix sur 9. Cette décision intervient alors que le corps de la disparue n’a jamais été retrouvé et qu’aucun témoin direct des faits n’a été identifié. Pourtant, les jurés ont considéré que les éléments réunis dans l’enquête suffisaient à établir la culpabilité de l’accusé, qui avait été placé en détention provisoire dès 2021. Un accusé silencieux jusqu’au bout Conformément à la procédure, Cédric Jubillar a été invité à s’exprimer une dernière fois avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. Il s’est contenté d’une phrase, prononcée d’une voix calme : « Je n’ai absolument rien fait à Delphine. » Pour son avocate, Me Emmanuelle Franck, ces mots résument ce que son client n’a cessé de dire depuis plus de quatre ans : il nie toute implication dans la disparition de son épouse. Ce silence constant, qui a marqué l’ensemble de la procédure, a été interprété de manière très différente selon les parties. Si la défense y a vu la constance d’un homme accusé à tort, les avocats de la partie civile y ont plutôt vu un refus d’assumer la réalité des faits. Deux jours avant le verdict, le parquet avait requis trente ans de réclusion criminelle, soulignant la solidité d’un dossier pourtant dépourvu de preuve matérielle directe. L’avocat général Pierre Aurignac a ainsi déclaré : « On a beau prendre ce dossier par tous les bouts, on arrive au même résultat : la culpabilité. » Cette affirmation reflète la conviction du ministère public que les indices rassemblés – bien qu’indirects – dessinent un faisceau concordant. Parmi ces éléments : les tensions au sein du couple, un contexte de séparation difficile, des incohérences dans le récit de l’accusé, ainsi que des comportements jugés suspects dans les jours suivant la disparition. Face à l’accusation, la défense a tenté de mettre en évidence les failles du dossier, insistant notamment sur l’absence de scène de crime, de mobile clairement établi, et surtout de corps. Me Franck a évoqué la possibilité que Delphine ait disparu volontairement ou ait été victime d’un tiers. Elle a dénoncé un procès basé sur des suppositions et des interprétations, où le doute n’aurait pas été pris en compte comme il se doit dans un État de droit. Mais ces arguments n’ont pas suffi à convaincre les jurés. Le soulagement d’une famille toujours sans réponse Pour les proches de Delphine Jubillar, la condamnation de Cédric Jubillar ne met pas fin à la douleur, mais elle constitue une étape judiciaire importante, après plus de quatre années d’attente. Me Laurent De Caunes, avocat des frères et sœur de la victime, a souligné le manque d’empathie de l’accusé et son attitude distante tout au long de l’audience. Bien que la justice ait désormais tranché, la famille reste confrontée à l’absence de corps et à l’impossibilité de faire pleinement son deuil. Les avocats de Cédric Jubillar vont faire appel de cette décision, comme le prévoit la loi. L’affaire sera donc rejugée devant une autre cour d’assises. Pour l’heure, l’homme reste incarcéré, et le mystère autour de la disparition de Delphine demeure entier. Ce deuxième procès pourrait se tenir dans plus d'un an.
L'heure de l'intime conviction pour les jugés. Au terme de près de trois semaines d’audience, marquées par des témoignages parfois contradictoires et une forte médiatisation, la cour d’assises du Tarn a rendu son jugement. Cédric Jubillar, peintre-plaquiste de 38 ans, a été reconnu coupable du meurtre de son épouse, Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Il a été condamné à la majorité de 7 voix sur 9. Cette décision intervient alors que le corps de la disparue n’a jamais été retrouvé et qu’aucun témoin direct des faits n’a été identifié. Pourtant, les jurés ont considéré que les éléments réunis dans l’enquête suffisaient à établir la culpabilité de l’accusé, qui avait été placé en détention provisoire dès 2021. Un accusé silencieux jusqu’au bout Conformément à la procédure, Cédric Jubillar a été invité à s’exprimer une dernière fois avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. Il s’est contenté d’une phrase, prononcée d’une voix calme : « Je n’ai absolument rien fait à Delphine. » Pour son avocate, Me Emmanuelle Franck, ces mots résument ce que son client n’a cessé de dire depuis plus de quatre ans : il nie toute implication dans la disparition de son épouse. Ce silence constant, qui a marqué l’ensemble de la procédure, a été interprété de manière très différente selon les parties. Si la défense y a vu la constance d’un homme accusé à tort, les avocats de la partie civile y ont plutôt vu un refus d’assumer la réalité des faits. Deux jours avant le verdict, le parquet avait requis trente ans de réclusion criminelle, soulignant la solidité d’un dossier pourtant dépourvu de preuve matérielle directe. L’avocat général Pierre Aurignac a ainsi déclaré : « On a beau prendre ce dossier par tous les bouts, on arrive au même résultat : la culpabilité. » Cette affirmation reflète la conviction du ministère public que les indices rassemblés – bien qu’indirects – dessinent un faisceau concordant. Parmi ces éléments : les tensions au sein du couple, un contexte de séparation difficile, des incohérences dans le récit de l’accusé, ainsi que des comportements jugés suspects dans les jours suivant la disparition. Face à l’accusation, la défense a tenté de mettre en évidence les failles du dossier, insistant notamment sur l’absence de scène de crime, de mobile clairement établi, et surtout de corps. Me Franck a évoqué la possibilité que Delphine ait disparu volontairement ou ait été victime d’un tiers. Elle a dénoncé un procès basé sur des suppositions et des interprétations, où le doute n’aurait pas été pris en compte comme il se doit dans un État de droit. Mais ces arguments n’ont pas suffi à convaincre les jurés. Le soulagement d’une famille toujours sans réponse Pour les proches de Delphine Jubillar, la condamnation de Cédric Jubillar ne met pas fin à la douleur, mais elle constitue une étape judiciaire importante, après plus de quatre années d’attente. Me Laurent De Caunes, avocat des frères et sœur de la victime, a souligné le manque d’empathie de l’accusé et son attitude distante tout au long de l’audience. Bien que la justice ait désormais tranché, la famille reste confrontée à l’absence de corps et à l’impossibilité de faire pleinement son deuil. Les avocats de Cédric Jubillar vont faire appel de cette décision, comme le prévoit la loi. L’affaire sera donc rejugée devant une autre cour d’assises. Pour l’heure, l’homme reste incarcéré, et le mystère autour de la disparition de Delphine demeure entier. Ce deuxième procès pourrait se tenir dans plus d'un an.