Après l’alerte enlèvement d’une mineure de 12 ans, un homme mis en examen pour séquestration et viol, dans l’Orne

Le parquet de Caen a annoncé samedi la mise en examen d’un homme de 34 ans pour enlèvement, séquestration, viol et agression sexuelle aggravés, après la disparition d’une mineure dans l’Orne. Le suspect a été placé en détention provisoire.

Police Nationale (Illustration) / © Corentin HENRY
Police Nationale (Illustration) / © Corentin HENRY

L’homme mis en cause, Charles Foury, connaissait la famille de la victime puisqu’il était ami avec le père. Selon le parquet, il avait déjà été condamné pour des faits de violence commis sur un conjoint, sur un mineur de moins de 15 ans, ainsi que pour menaces de mort. Il vivait par ailleurs sous le régime d’une tutelle judiciaire.

Jeudi, il a été interpellé par les gendarmes à Montbert (Loire-Atlantique), en fin d’après-midi, après avoir été repéré dans une supérette. L’enfant, retrouvée à ses côtés, a pu être mise en sécurité immédiatement.

Une disparition signalée dès mercredi soir

La jeune fille avait été déclarée disparue mercredi à Dompierre (Orne) par sa mère et son beau-père. Le lendemain, le parquet a déclenché le dispositif alerte enlèvement vers 15 heures, estimant que la vie ou l’intégrité de l’enfant pouvait être en danger. Dès lors, les moyens déployés ont été importants : 120 gendarmes mobilisés, un hélicoptère et un drone engagés dans le cadre d’un plan Épervier, dispositif de recherche rapide utilisé en cas d’urgence.

La garde à vue avait d’abord été ouverte pour enlèvement et séquestration, mais au fil des investigations, les charges se sont précisées et alourdies. Vendredi, le parquet d’Argentan a évoqué d’autres infractions, dont viol sur mineur de moins de 15 ans, corruption de mineur, sollicitation d’images à caractère pornographique, conduite sans permis et usurpation de plaques d’immatriculation. Face à la gravité des faits, l’affaire a été transmise au parquet de Caen, qui a confirmé samedi la mise en examen et la détention provisoire du suspect.

Le fonctionnement du dispositif « alerte enlèvement »

Adopté en France en 2006 et inspiré du modèle américain « Amber Alert », ce dispositif repose sur une diffusion immédiate et massive d’informations auprès du public, via les médias, les réseaux sociaux ou encore les panneaux autoroutiers.

Chaque activation vise à recueillir le plus vite possible des témoignages pour localiser un enfant présumé enlevé. Depuis son lancement, l’alerte enlèvement a été déclenché à plus d’une trentaine de reprises sur le territoire français.