La chute de François Bayrou confirme l’impasse politique dans laquelle se trouve l’exécutif depuis plus d’un an. La popularité d’Emmanuel Macron est au plus bas depuis 2017, avec près de 77 % d’opinions défavorables selon un récent sondage. Le vote de lundi a mis un terme au mandat de François Bayrou, qui n’aura duré que quelques mois. Sur 558 députés présents, 364 ont voté contre le gouvernement et 194 ont accordé leur soutien. La majorité s’est construite de manière large, de l’extrême droite à la gauche, laissant peu de place à l’incertitude. Ce revers était prévisible. Le Premier ministre avait engagé sa responsabilité sur un projet de budget incluant 44 milliards d’euros d’économies en 2026. Un texte impopulaire, contesté par l’ensemble des oppositions, qui ont annoncé dès la fin août leur intention de s’y opposer. Bayrou présentera sa démission ce mardi à Emmanuel Macron. Un discours d’alerte sur la dette Avant le vote, François Bayrou a pris la parole pour livrer une analyse sombre de la situation économique. Il a évoqué une « épreuve de vérité » et insisté sur la gravité du surendettement français, évalué à 114 % du PIB. Selon lui, la France « croit s’enrichir et s’appauvrit chaque année », décrivant un affaiblissement continu qu’il a comparé à une « hémorragie silencieuse ». Face aux interruptions répétées des députés de l’opposition, il a rappelé que si les parlementaires avaient « le pouvoir de renverser un gouvernement », ils n’avaient pas « celui d’effacer le réel ». Ces propos n’ont pas empêché le rejet massif de son projet budgétaire. Un casse-tête politique pour Emmanuel Macron Le président de la République doit désormais nommer son troisième Premier ministre depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. La recomposition qui en avait résulté a installé trois blocs, gauche, centre-droit et extrême droite, sans majorité claire, rendant toute coalition stable difficile à bâtir. Emmanuel Macron a écarté l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, malgré les pressions du Rassemblement national. Marine Le Pen affirme que la tenue d’élections anticipées constitue « une obligation », rappelant que son parti est donné en tête avec environ 33 % des intentions de vote. À gauche, le Parti socialiste revendique le droit de diriger le gouvernement, rappelant sa première place aux dernières législatives, tout en refusant toute alliance avec les macronistes. Le chef de l’État pourrait tenter de consolider son bloc central et se tourner vers une personnalité de droite ou du centre susceptible d’obtenir un soutien ponctuel des socialistes. Les noms de Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin et Éric Lombard circulent déjà. Une crise politique dans un climat de contestation sociale Cette crise politique s’inscrit dans un climat social tendu. Un mouvement citoyen né sur les réseaux sociaux, baptisé « Bloquons tout », appelle à une mobilisation mercredi, avec l’appui de syndicats et de la gauche radicale. Son ampleur reste difficile à mesurer mais rappelle, pour certains observateurs, la dynamique des « gilets jaunes ». Parallèlement, l’ensemble des syndicats prépare une journée de grève et de manifestations le 18 septembre. Sur le plan économique, les inquiétudes grandissent : l’agence Fitch doit publier vendredi sa décision sur la note de la dette française, avec un risque de dégradation dans un contexte d’instabilité politique et budgétaire.
La chute de François Bayrou confirme l’impasse politique dans laquelle se trouve l’exécutif depuis plus d’un an. La popularité d’Emmanuel Macron est au plus bas depuis 2017, avec près de 77 % d’opinions défavorables selon un récent sondage. Le vote de lundi a mis un terme au mandat de François Bayrou, qui n’aura duré que quelques mois. Sur 558 députés présents, 364 ont voté contre le gouvernement et 194 ont accordé leur soutien. La majorité s’est construite de manière large, de l’extrême droite à la gauche, laissant peu de place à l’incertitude. Ce revers était prévisible. Le Premier ministre avait engagé sa responsabilité sur un projet de budget incluant 44 milliards d’euros d’économies en 2026. Un texte impopulaire, contesté par l’ensemble des oppositions, qui ont annoncé dès la fin août leur intention de s’y opposer. Bayrou présentera sa démission ce mardi à Emmanuel Macron. Un discours d’alerte sur la dette Avant le vote, François Bayrou a pris la parole pour livrer une analyse sombre de la situation économique. Il a évoqué une « épreuve de vérité » et insisté sur la gravité du surendettement français, évalué à 114 % du PIB. Selon lui, la France « croit s’enrichir et s’appauvrit chaque année », décrivant un affaiblissement continu qu’il a comparé à une « hémorragie silencieuse ». Face aux interruptions répétées des députés de l’opposition, il a rappelé que si les parlementaires avaient « le pouvoir de renverser un gouvernement », ils n’avaient pas « celui d’effacer le réel ». Ces propos n’ont pas empêché le rejet massif de son projet budgétaire. Un casse-tête politique pour Emmanuel Macron Le président de la République doit désormais nommer son troisième Premier ministre depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. La recomposition qui en avait résulté a installé trois blocs, gauche, centre-droit et extrême droite, sans majorité claire, rendant toute coalition stable difficile à bâtir. Emmanuel Macron a écarté l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, malgré les pressions du Rassemblement national. Marine Le Pen affirme que la tenue d’élections anticipées constitue « une obligation », rappelant que son parti est donné en tête avec environ 33 % des intentions de vote. À gauche, le Parti socialiste revendique le droit de diriger le gouvernement, rappelant sa première place aux dernières législatives, tout en refusant toute alliance avec les macronistes. Le chef de l’État pourrait tenter de consolider son bloc central et se tourner vers une personnalité de droite ou du centre susceptible d’obtenir un soutien ponctuel des socialistes. Les noms de Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin et Éric Lombard circulent déjà. Une crise politique dans un climat de contestation sociale Cette crise politique s’inscrit dans un climat social tendu. Un mouvement citoyen né sur les réseaux sociaux, baptisé « Bloquons tout », appelle à une mobilisation mercredi, avec l’appui de syndicats et de la gauche radicale. Son ampleur reste difficile à mesurer mais rappelle, pour certains observateurs, la dynamique des « gilets jaunes ». Parallèlement, l’ensemble des syndicats prépare une journée de grève et de manifestations le 18 septembre. Sur le plan économique, les inquiétudes grandissent : l’agence Fitch doit publier vendredi sa décision sur la note de la dette française, avec un risque de dégradation dans un contexte d’instabilité politique et budgétaire.
La chute de François Bayrou confirme l’impasse politique dans laquelle se trouve l’exécutif depuis plus d’un an. La popularité d’Emmanuel Macron est au plus bas depuis 2017, avec près de 77 % d’opinions défavorables selon un récent sondage. Le vote de lundi a mis un terme au mandat de François Bayrou, qui n’aura duré que quelques mois. Sur 558 députés présents, 364 ont voté contre le gouvernement et 194 ont accordé leur soutien. La majorité s’est construite de manière large, de l’extrême droite à la gauche, laissant peu de place à l’incertitude. Ce revers était prévisible. Le Premier ministre avait engagé sa responsabilité sur un projet de budget incluant 44 milliards d’euros d’économies en 2026. Un texte impopulaire, contesté par l’ensemble des oppositions, qui ont annoncé dès la fin août leur intention de s’y opposer. Bayrou présentera sa démission ce mardi à Emmanuel Macron. Un discours d’alerte sur la dette Avant le vote, François Bayrou a pris la parole pour livrer une analyse sombre de la situation économique. Il a évoqué une « épreuve de vérité » et insisté sur la gravité du surendettement français, évalué à 114 % du PIB. Selon lui, la France « croit s’enrichir et s’appauvrit chaque année », décrivant un affaiblissement continu qu’il a comparé à une « hémorragie silencieuse ». Face aux interruptions répétées des députés de l’opposition, il a rappelé que si les parlementaires avaient « le pouvoir de renverser un gouvernement », ils n’avaient pas « celui d’effacer le réel ». Ces propos n’ont pas empêché le rejet massif de son projet budgétaire. Un casse-tête politique pour Emmanuel Macron Le président de la République doit désormais nommer son troisième Premier ministre depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. La recomposition qui en avait résulté a installé trois blocs, gauche, centre-droit et extrême droite, sans majorité claire, rendant toute coalition stable difficile à bâtir. Emmanuel Macron a écarté l’hypothèse d’une nouvelle dissolution, malgré les pressions du Rassemblement national. Marine Le Pen affirme que la tenue d’élections anticipées constitue « une obligation », rappelant que son parti est donné en tête avec environ 33 % des intentions de vote. À gauche, le Parti socialiste revendique le droit de diriger le gouvernement, rappelant sa première place aux dernières législatives, tout en refusant toute alliance avec les macronistes. Le chef de l’État pourrait tenter de consolider son bloc central et se tourner vers une personnalité de droite ou du centre susceptible d’obtenir un soutien ponctuel des socialistes. Les noms de Sébastien Lecornu, Gérald Darmanin et Éric Lombard circulent déjà. Une crise politique dans un climat de contestation sociale Cette crise politique s’inscrit dans un climat social tendu. Un mouvement citoyen né sur les réseaux sociaux, baptisé « Bloquons tout », appelle à une mobilisation mercredi, avec l’appui de syndicats et de la gauche radicale. Son ampleur reste difficile à mesurer mais rappelle, pour certains observateurs, la dynamique des « gilets jaunes ». Parallèlement, l’ensemble des syndicats prépare une journée de grève et de manifestations le 18 septembre. Sur le plan économique, les inquiétudes grandissent : l’agence Fitch doit publier vendredi sa décision sur la note de la dette française, avec un risque de dégradation dans un contexte d’instabilité politique et budgétaire.