Pendant une semaine, les magistrats lyonnais examinent un dossier qui mêle politique locale, rivalités internes et soupçons de manœuvres illégales. Le maire de Saint-Étienne, âgé de 53 ans et exclu du parti Les Républicains, comparaît aux côtés de son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, de son ex-adjoint à l’Éducation Samy Kéfi-Jérôme et de l’ancien compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet. Tous sont poursuivis pour avoir participé à un dispositif présenté comme un plan destiné à affaiblir un adversaire politique à travers une vidéo compromettante. Une enquête de Mediapart à l’origine du scandale L’affaire éclate en août 2022 lorsque Médiapart révèle, témoignages à l’appui, l’existence d’une vidéo intime filmée à l’insu de Gilles Artigues, alors premier adjoint du maire. L’enregistrement, réalisé en 2015 dans une chambre d’hôtel parisienne avec un escort-boy, aurait ensuite servi à limiter ses ambitions politiques. Se considérant victime de pressions, Gilles Artigues dépose plainte pour « chantage aggravé », ce qui déclenche une enquête judiciaire de grande ampleur. L’instruction révèle un mécanisme financier appuyé sur des subventions municipales. D’après les juges, environ 40 000 euros issus de la « réserve du maire » auraient été attribués à deux associations locales. Ces sommes auraient ensuite été reversées à Gilles Rossary-Lenglet, qui en aurait utilisé une partie pour organiser le piège. Les responsables de ces associations, également poursuivis, sont jugés pour « abus de confiance », tout en affirmant ne pas avoir eu connaissance du projet lié à la vidéo. Accusations croisées Au cours des investigations, plusieurs protagonistes reconnaissent leur participation. Samy Kéfi-Jérôme admet avoir attiré Gilles Artigues dans la chambre d’hôtel et installé la caméra. Pierre Gauttieri, après des dénégations initiales, finit par reconnaître son rôle et affirme que Gaël Perdriau a donné son accord et géré les aspects financiers de l’opération.Le maire conteste ces accusations. Il soutient avoir été victime d’une instruction orientée et continue de défendre son innocence. Alors que la plupart de ses soutiens politiques se sont éloignés, Gaël Perdriau n’écarte pas l’idée de briguer un nouveau mandat lors des élections municipales de 2026. Dans une déclaration à l’AFP, il a indiqué vouloir « être débarrassé de cette épée de Damoclès » afin de mener une campagne qui ne soit pas dominée par ce dossier judiciaire. Les débats, suivis de près par les habitants de Saint-Étienne et par la classe politique locale, devraient peser sur son avenir. Huit prévenus sont jugés dans cette affaire. Face à eux, plusieurs parties civiles : Gilles Artigues, l’ancien maire Michel Thiollière, l’escort-boy concerné, la ville de Saint-Étienne et l’association Anticor. Le tribunal devra établir les responsabilités précises et déterminer si les faits relèvent d’un véritable complot politique financé par des fonds publics.
Pendant une semaine, les magistrats lyonnais examinent un dossier qui mêle politique locale, rivalités internes et soupçons de manœuvres illégales. Le maire de Saint-Étienne, âgé de 53 ans et exclu du parti Les Républicains, comparaît aux côtés de son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, de son ex-adjoint à l’Éducation Samy Kéfi-Jérôme et de l’ancien compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet. Tous sont poursuivis pour avoir participé à un dispositif présenté comme un plan destiné à affaiblir un adversaire politique à travers une vidéo compromettante. Une enquête de Mediapart à l’origine du scandale L’affaire éclate en août 2022 lorsque Médiapart révèle, témoignages à l’appui, l’existence d’une vidéo intime filmée à l’insu de Gilles Artigues, alors premier adjoint du maire. L’enregistrement, réalisé en 2015 dans une chambre d’hôtel parisienne avec un escort-boy, aurait ensuite servi à limiter ses ambitions politiques. Se considérant victime de pressions, Gilles Artigues dépose plainte pour « chantage aggravé », ce qui déclenche une enquête judiciaire de grande ampleur. L’instruction révèle un mécanisme financier appuyé sur des subventions municipales. D’après les juges, environ 40 000 euros issus de la « réserve du maire » auraient été attribués à deux associations locales. Ces sommes auraient ensuite été reversées à Gilles Rossary-Lenglet, qui en aurait utilisé une partie pour organiser le piège. Les responsables de ces associations, également poursuivis, sont jugés pour « abus de confiance », tout en affirmant ne pas avoir eu connaissance du projet lié à la vidéo. Accusations croisées Au cours des investigations, plusieurs protagonistes reconnaissent leur participation. Samy Kéfi-Jérôme admet avoir attiré Gilles Artigues dans la chambre d’hôtel et installé la caméra. Pierre Gauttieri, après des dénégations initiales, finit par reconnaître son rôle et affirme que Gaël Perdriau a donné son accord et géré les aspects financiers de l’opération.Le maire conteste ces accusations. Il soutient avoir été victime d’une instruction orientée et continue de défendre son innocence. Alors que la plupart de ses soutiens politiques se sont éloignés, Gaël Perdriau n’écarte pas l’idée de briguer un nouveau mandat lors des élections municipales de 2026. Dans une déclaration à l’AFP, il a indiqué vouloir « être débarrassé de cette épée de Damoclès » afin de mener une campagne qui ne soit pas dominée par ce dossier judiciaire. Les débats, suivis de près par les habitants de Saint-Étienne et par la classe politique locale, devraient peser sur son avenir. Huit prévenus sont jugés dans cette affaire. Face à eux, plusieurs parties civiles : Gilles Artigues, l’ancien maire Michel Thiollière, l’escort-boy concerné, la ville de Saint-Étienne et l’association Anticor. Le tribunal devra établir les responsabilités précises et déterminer si les faits relèvent d’un véritable complot politique financé par des fonds publics.
Pendant une semaine, les magistrats lyonnais examinent un dossier qui mêle politique locale, rivalités internes et soupçons de manœuvres illégales. Le maire de Saint-Étienne, âgé de 53 ans et exclu du parti Les Républicains, comparaît aux côtés de son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, de son ex-adjoint à l’Éducation Samy Kéfi-Jérôme et de l’ancien compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet. Tous sont poursuivis pour avoir participé à un dispositif présenté comme un plan destiné à affaiblir un adversaire politique à travers une vidéo compromettante. Une enquête de Mediapart à l’origine du scandale L’affaire éclate en août 2022 lorsque Médiapart révèle, témoignages à l’appui, l’existence d’une vidéo intime filmée à l’insu de Gilles Artigues, alors premier adjoint du maire. L’enregistrement, réalisé en 2015 dans une chambre d’hôtel parisienne avec un escort-boy, aurait ensuite servi à limiter ses ambitions politiques. Se considérant victime de pressions, Gilles Artigues dépose plainte pour « chantage aggravé », ce qui déclenche une enquête judiciaire de grande ampleur. L’instruction révèle un mécanisme financier appuyé sur des subventions municipales. D’après les juges, environ 40 000 euros issus de la « réserve du maire » auraient été attribués à deux associations locales. Ces sommes auraient ensuite été reversées à Gilles Rossary-Lenglet, qui en aurait utilisé une partie pour organiser le piège. Les responsables de ces associations, également poursuivis, sont jugés pour « abus de confiance », tout en affirmant ne pas avoir eu connaissance du projet lié à la vidéo. Accusations croisées Au cours des investigations, plusieurs protagonistes reconnaissent leur participation. Samy Kéfi-Jérôme admet avoir attiré Gilles Artigues dans la chambre d’hôtel et installé la caméra. Pierre Gauttieri, après des dénégations initiales, finit par reconnaître son rôle et affirme que Gaël Perdriau a donné son accord et géré les aspects financiers de l’opération.Le maire conteste ces accusations. Il soutient avoir été victime d’une instruction orientée et continue de défendre son innocence. Alors que la plupart de ses soutiens politiques se sont éloignés, Gaël Perdriau n’écarte pas l’idée de briguer un nouveau mandat lors des élections municipales de 2026. Dans une déclaration à l’AFP, il a indiqué vouloir « être débarrassé de cette épée de Damoclès » afin de mener une campagne qui ne soit pas dominée par ce dossier judiciaire. Les débats, suivis de près par les habitants de Saint-Étienne et par la classe politique locale, devraient peser sur son avenir. Huit prévenus sont jugés dans cette affaire. Face à eux, plusieurs parties civiles : Gilles Artigues, l’ancien maire Michel Thiollière, l’escort-boy concerné, la ville de Saint-Étienne et l’association Anticor. Le tribunal devra établir les responsabilités précises et déterminer si les faits relèvent d’un véritable complot politique financé par des fonds publics.