Accident de travail : un homme coincé dans un pressoir perd la vie à Crézancy-en-Sancerre dans le Cher

Jeudi 4 septembre 2025, un accident du travail mortel est survenu à Crézancy-en-Sancerre, dans le département du Cher. Un salarié viticole, âgé de 36 ans, est décédé après avoir été coincé dans un pressoir, malgré une intervention rapide des secours.

Illustration. © SAPEURS-POMPIERS DU CHER / SDIS 18
Illustration. © SAPEURS-POMPIERS DU CHER / SDIS 18

Les faits se sont déroulés à 16h44, au 2 rue du Lavoir, lieu-dit Reuilly ce jeudi 4 septembre. L’homme travaillait sur l’exploitation viticole quand il a été coincé par le pressoir. Les sapeurs-pompiers du Cher ont dépêché six engins et seize pompiers sur les lieux. Malgré leurs efforts pour dégager la victime, l’ouvrier n’a pas survécu.

La victime travaillait depuis deux ans sur cette exploitation viticole de Crézancy-en-Sancerre dans le Cher. Le drame intervient alors que les vendanges venaient de débuter dans la commune, dans la matinée même. Aucun autre blessé n’est à déplorer. En revanche, trois personnes présentes au moment de l’accident ont été choquées et accompagnées par les secours.

Interrogée par L’Yonne Républicaine, la maire de Crézancy-en-Sancerre, Brigitte Chotard, a fait part de sa tristesse et rappelé que le métier de vigneron reste exigeant et dangereux. Elle a parlé d’un accident « dramatique » et insisté sur le fait que la période des vendanges, bien que festive et essentielle pour l’économie locale, n’est pas exempte de risques.

Une enquête pour établir les causes de l’accident

Sous les rangs de vigne, la règle est la même que dans toute autre entreprise française : l’employeur porte la responsabilité directe de la sécurité et de la santé de ses salariés. Le vigneron doit donc anticiper les risques liés aux vendanges, informer et former ses équipes, mais aussi mettre en place les mesures de prévention nécessaires. Ces obligations concernent sans distinction tous les travailleurs mobilisés, qu’ils soient embauchés en contrat saisonnier, en CDI, en CDD, en intérim, en apprentissage ou en stage.

La réglementation impose également une évaluation écrite des risques pour chaque poste. Ce travail, loin d’être une formalité, s’inscrit dans un processus encadré par le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Dès l’embauche d’un salarié, l’employeur doit y consigner son analyse, la mettre à jour régulièrement et veiller à son application sur le terrain. En cas d’accident du travail, l’absence de ce document peut entraîner une qualification de « faute inexcusable », avec à la clé des conséquences civiles, voire pénales, pour l’exploitant qui ne serait pas en règle.

Les circonstances exactes de ce drame restent encore à déterminer. Une enquête a été ouverte afin de comprendre comment l’accident s’est produit.

Déchiffreur